C'est une stratégie 2.0 que propose le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Pour Vaimu'a Muliava, invité du journal TV, dimanche soir, l’innovation technologique pourrait contribuer à "définir un nouveau modèle économique." En 1996, 196 actions avaient été définies. Aujourd'hui, il s'agit d'un plan en 6 points qui s'appuie, notamment, sur la sensibilisation des jeunes publics à l'intelligence artificielle, aux filières d'innovation, comme la cybersécurité ou la cartographie informatique des fonds marins : la géomatique.
Le fond des océans, ressource économique pour le futur?
La Nouvelle-Calédonie est un territoire insulaire qui connaît mal les fonds marins qui l'entoure. Exemple avec la faune sous-marine : une espèce, sur deux, découvertes récemment, n'avait jamais été décrite. Les sols recèlent des richesses inexploitées, comme l'hydrogène "vert" qui pourrait introduire de nouvelles perspectives en termes d'énergie. La géomatique, permet de cartographier les fonds marins, en s'appuyant sur l'informatique. C'est un outil puissant qui aide à révéler la composition des sols et sous sols.
Intelligence artificielle, cybersécurité et sensibilisation des plus jeunes
Selon des études internationales, l'intelligence artificielle va détruire 300 millions d'emplois à l'échelle planétaire. Combien va-t-elle en créer ? Quels types d'emplois ? Selon Vaimu'a Muliava, il faut "se préparer (...) La Nouvelle-Calédonie a un potentiel inexploité (...) Le territoire ne connaît pas son écosystème et les exemples de réussites calédoniennes (Dans la tech) vers l'hexagone et à l'étranger."
Un centre opérationnel de cybersécurité (COC) est mis en place depuis 2023. Il a déjà permis des recrutements. Le COC, regroupe partenaires institutionnels et privés et effectue une surveillance quotidienne en Nouvelle-Calédonie. Il doit être accompagné d'une meilleure connaissance des internautes.
L'intelligence artificielle, la cybersécurité sont évidemment liés. Le gouvernement lancera une campagne de sensibilisation auprès des plus jeunes.
L'ouverture vers les opérateurs internet par satellite : un danger pour l'OPT ?
Un avant-projet de loi du pays envisage l'ouverture du marché de l'internet aux deux opérateurs privés qui se partage le marché. Vaimu'a Muliava ne souhaite pas remettre en cause l'OPT, ses 1200 emplois et un service public "qui couvre l'ensemble du territoire." Cette ouverture doit être définie dans le cadre de la future loi. Il peut aussi s'agir de complémentarité : l'OPT a récemment signé un contrat avec l'un de ces opérateurs satellitaire "Starlink" en vue de couvrir les îles Chesterfied, une "zone grise" pas raccordée à l'internet, par câble sous-marin.