L’institut Jeanne d’Albret fête ses 90 ans, mais il pourrait fermer d’ici la fin de l’année. L’institut qui a accueilli plusieurs générations de jeunes filles, n'a pas reçu de subventions de la Province Sud en 2018. Il tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.
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[Mise à jour vendredi matin]
L'établissement se retrouve aujourd’hui à utiliser ses fonds de réserves. Un fond de roulement qui lui permet de fonctionner durant seulement 500 jours. Selon lui, c'est parce que la Province Sud n'a pas versé de subventions l'an dernier. Jeannine Gayon, membre du Conseil d’administration de Jeanne d’Albret compte sur les Provinciales pour sauver le pensionnat.
« On espère qu’à partir de la nouvelle mandature, il y aura réellement une volonté politique de continuer l’activité de cette maison qui, après 90 années de mission bien remplie auprès de la jeunesse, ne devrait pas sombrer sous les coups d’une pelleteuse par exemple. On ne sait pas ce qui peut arriver ».
« C’est vraiment triste pour les jeunes filles parce qu’on a vu la détresse des parents quand on leur a annoncé parce que la plupart des jeunes filles habitent loin, n’ont pas de famille ici, n’ont pas de maison. C’est vraiment dommage qu’on ferme parce que le cadre est vraiment idéal pour la réussite des jeunes filles ».
Le reportage de Lorelei Aubry et Cédric Michaut
La Province Sud a réagi ce vendredi matin dans un communiqué, pour faire une mise au point dans ce dossier. Un communiqué à lire ci-dessous :
L'établissement se retrouve aujourd’hui à utiliser ses fonds de réserves. Un fond de roulement qui lui permet de fonctionner durant seulement 500 jours. Selon lui, c'est parce que la Province Sud n'a pas versé de subventions l'an dernier. Jeannine Gayon, membre du Conseil d’administration de Jeanne d’Albret compte sur les Provinciales pour sauver le pensionnat.
« On espère qu’à partir de la nouvelle mandature, il y aura réellement une volonté politique de continuer l’activité de cette maison qui, après 90 années de mission bien remplie auprès de la jeunesse, ne devrait pas sombrer sous les coups d’une pelleteuse par exemple. On ne sait pas ce qui peut arriver ».
La détresse des jeunes filles
L’établissement qui n’accueille que des filles compte 56 places au total. Depuis qu’il a été obligé de fermer son internat d’excellence par manque de moyens, elles ne sont plus que 36 pensionnaires. Des jeunes filles des îles, du Nord, du Vanuatu ou encore de Tahiti. Séraphine Gope, surveillante de nuit à Jeanne d’Albret a vu leur détresse.« C’est vraiment triste pour les jeunes filles parce qu’on a vu la détresse des parents quand on leur a annoncé parce que la plupart des jeunes filles habitent loin, n’ont pas de famille ici, n’ont pas de maison. C’est vraiment dommage qu’on ferme parce que le cadre est vraiment idéal pour la réussite des jeunes filles ».
Une fermeture possible au 31 décembre
L’institut Jeanne d’Albret affiche chaque fin d’année 90% de taux de réussite. S’il ne trouve pas de solution de financement (même si la Province Sud assure qu'elle versera une subvention cette année), Jeanne d’Albret devra licencier son personnel dès le mois de juin et fermer ses portes le 31 décembre au soir.Le reportage de Lorelei Aubry et Cédric Michaut