À Paris, l'Institut Pasteur se mobilise contre le coronavirus

Cette semaine l'immunité temporaire des anciens malades a pu être prouvée scientifiquement. Une bonne nouvelle pour la recherche autour du monde. Au moins 120 équipes travaillent à trouver la parade au coronavirus. Immersion à l'Institut Pasteur à Paris.
C'est l'un des laboratoires les plus impliqués dans la recherche d'un vaccin contre le coronavirus. En temps normal, 2600 personnes travaillent à l’Institut Pasteur. Crise sanitaire oblige, pendant le confinement, 300 personnes seulement y ont travaillé. Les équipes reviennent peu à peu et se mobilisent contre le coronavirus.
 

À la recherche d'un vaccin

Dans les laboratoires, on cherche ce que le monde entier espère : un vaccin contre le virus. La stratégie : partir d’un vieux vaccin, celui contre la rougeole, en modifiant son génome. Plusieurs candidats vaccins ont alors été créés pour être ensuite testés sur les animaux puis éventuellement, sur l’homme.
 

Nous nous occupons des premières étapes, qui habituellement prennent deux à trois ans. Nous avons fait en quatre à cinq mois, ce qu’on fait habituellement en vingt-quatre mois   -  Nicolas Escrioux, chercheur laboratoire d'innovation vaccins


Pour combattre ce virus, il faut mieux le connaître. Dans un autre étage de l’Institut Pasteur, les spécialistes se concentrent sur l’étape de l’infection et la réponse du système immunitaire du corps humain. « Nous cherchons à comprendre par exemple comment le virus se multiplie, comment il rentre dans la cellule, comment il fusionne » explique Olivier Schwartz, responsable de l'unité "virus et immunité"

Au microscope, il est possible de voir les cellules infectées, de couleur verte. « Ce système permet également de tester des molécules pour voir son effet anti-viral » indique le spécialiste.
 

Ebola au secours du coronavirus ?

Autre enjeu : la détection du virus. L’Institut Pasteur a été le premier à l’identifier chez des patients en France, le 24 janvier 2019. Il a ensuite analysé intégralement son génome et développé les tests. La cellule d’intervention biologique d’urgence a l’habitude de repérer des virus dangereux. Le responsable de la cellule, Jean-Claude Manuguerra, a travaillé en Afrique, sur le virus Ebola; un virus plus facilement repérable que le Covid-19, contagieux même sans symptôme.

Pour mieux détecter le virus, Jean-Claude Manuguerra, espère pouvoir adapter un appareil utilisé en Afrique pour détecter Ebola. Il est portable, moins cher et analyse des échantillons pour rentre un diagnostic très rapide : au bout de quinze minutes, un résultat est disponible.

Immersion à l'Institut Pasteur avec France 2.
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