Le rejet dans l'océan Pacifique de l'eau traitée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi doit commencer jeudi "si les conditions météo le permettent", a déclaré mardi 22 août le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Ce projet a été validé début juillet par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Tokyo assure qu'il sera sans danger pour l'environnement et la santé humaine.
Il s'agit de diluer en mer 1,3 million de tonnes d'eau contaminée au tritium entassées dans des citernes sur le site de la centrale nucléaire. Mais cette opération, qui doit durer des décennies, suscite de vives inquiétudes et critiques dans la région. De l'indignation même, en Chine, à Taïwan et en Corée du Sud. Ce dernier pays avait envisagé de déposer plainte auprès du Tribunal international du droit de la mer.
"Cela n'est pas bon pour nos nations insulaires"
En février dernier, le Premier ministre japonais avait rencontré les dirigeants du Forum des îles du Pacifique. En mars 2023, le député vanuatais Andrew Napuat avait exprimé "son objection à tout déversement d'eau radioactive dans l'océan, car cela n'est pas bon pour nos nations insulaires."
D'autres dirigeants s'appuient sur le rapport de l'AIEA de juillet dernier, qui "conclut que le plan du Japon de rejet en mer de l'eau traitée à Fukushima satisfait aux normes internationales de sûreté". C'est le cas du Premier ministre fidjien Sitiveni Rabuka, qui s'exprimait début août à ce propos :