Jardinage et code de la route au menu du centre pour SDF du lycée Do Kamo

Deux semaines après l’installation des sans abri à l’internat du lycée Do Kamo, les activités proposées sur place ne désemplissent pas. Jardinage, pétanque et apprentissage du code de la route sont au menu de ce second confinement. 

Pour assurer l’hébergement de la trentaine de SDF dans les dortoirs de l’internat des garçons du lycée Do Kamo, l’ensemble des matelas des élèves pensionnaires ont été remplacés, par mesure d’hygiène. 

Dons

Une organisation entièrement pensée par Cédric Osete, le chef de service du foyer de la Direction de la Protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse de Païta. « On a encore pas mal de choses à faire. Il manque encore des nattes afin qu’ils puissent se poser comme ils l’entendent », lance le professionnel. 

Steeve est l’un des plus anciens. Il se qualifie comme un homme de la rue, qui vit avec son temps et qui n’a pas hésité à regagner le centre d’hébergement. Un moyen sûr, admet-il, de se protéger contre la Covid-19. « Tout le monde est là parce qu’ils ont peur. Depuis qu’on est ici, on a eu beaucoup de dons pour manger ». 

Écoutez leurs réactions, au micro de Cédrick Wakahugneme :

Centre d'accueil pour les sans abri au lycée Do Kamo

 

Aide

En ce dimanche ensoleillé, chacun occupe son temps. Nestor pense déjà à ce qu’il aimerait faire de l’espace dans lequel il est accueilli avant la rentrée des élèves. « Je voudrais emménager l’endroit, pour que les enfants qui arrivent ici soient contents des SDF, pour donner la main. Merci le Covid, puisqu’on est là, on peut aider les enfants ». 

À 23 ans, Régis a quitté sa Vallée de Ouégoa dans le grand Nord pour rejoindre Nouméa, en quête d’un emploi. Mais très vite, il s'est retrouvé à la rue. Ce jeune sans abri met à profit son temps au sein de cet hébergement pour s’initier au code de la route. « C’est pour la sortie. Parce que dans chaque corps de métier, c’est nécessaire d'avoir son permis. On a envie de réussir ». 

Autonomie

Chaque jours, la trentaine de personnes accueillies sur site reçoit le soutien de généreux donateurs au travers de dons alimentaires. Au-delà des soins d’hygiène, les professionnels tentent également de leur apporter des conditions d’autonomie, avant qu'ils ne regagnent les rues de la capitale.