Jérôme Fabre, de retour à la direction générale de la SLN

Lors de la première prise de fonction de Jérôme Fabre comme directeur général en 2015, la SLN traversait déjà une période difficile.
La Société Le Nickel change de patron. Jérôme Fabre vient d'être nommé directeur général de l'entreprise minière et métallurgique. Un poste qu'il avait déjà occupé de 2015 à 2018. Il succède ainsi à Guillaume Verschaeve, en pleine restructuration de l’entreprise, confrontée à des difficultés économiques sans précédent.

La nouvelle est tombée mercredi 26 avril au soir, par voie de communiqué. Le conseil d’administration de la SLN a acté la nomination de Jérôme Fabre, à la tête de l'entreprise.
Il prendra ainsi ses fonctions le 12 mai, à la suite de
Guillaume Verschaeve, qui sera resté deux ans et demi à la direction générale de la société. Guillaume Verschaeve qui quitte ainsi la Calédonie pour rejoindre très prochainement la Setrag, la société concessionnaire du chemin de fer gabonais, où il occupera le poste de directeur délégué.  

Deuxième mission en Calédonie

Actuellement directeur de la division "alliages haute performance" du groupe Eramet, Jérôme Fabre  connaît bien la SLN puisqu’il en a été le directeur adjoint de 2014 à 2015, avant d’occuper le fauteuil de directeur jusqu’en 2018. 
Ce quadrégénaire était alors le plus jeune directeur qu'ait jamais connu la "Vieille dame", en plus d'un siècle d'exploitation.

Agé de 49 ans, il est ce que l’on appelle un technocrate : diplômé de Polytechnique et de l’école des Ponts et chaussées, il est d’abord passé par le secteur public : à la direction du trésor, à l’ambassade de France à Washington, puis comme conseiller du ministre à la transition énergétique, avant de rejoindre Eramet en 2009, au poste de vice-président du département stratégie en charge du nickel.

Cinq ans plus tard, Jérome Fabre arrive pour la première fois en Nouvelle-Calédonie dans un contexte déjà marqué par les importantes difficultés financières de la SLN, où il met en œuvre un plan d’amélioration de la performance qui avait conduit à la supression de 325 emplois.

Un objectif de compétitivité 

Mais cette fois, la tâche semble plus lourde encore pour le nouveau directeur général. Il reprend les rênes de la société, en pleine tempête.

Au bord de la cessation de paiement il y a encore quelques mois, la SLN s'est vu finalement octroyer un prêt de 4,8 milliards de francs de l'Etat, mais elle devra réaliser d'importantes économies dans les prochaines années pour rester compétitive et maintenir son activité. 

La SLN qui rencontre également des difficultés sur ses centres miniers. Dernier événement en date : la suspension de son activité à Poum où, après plusieurs incidents environnementaux, les autorisations d'exploitation n'ont pas été accordées par les autorités. 

Le reportage de Charlotte Mannevy et Nicolas Fasquel :