Navigateur breton de soixante ans, il entend défendre la noble cause de la godille en Nouvelle-Calédonie à travers un nouveau défi. Jérôme Troyat s'est élancé lundi matin depuis Nouméa, en direction de Koumac.
•
«J’aurais déjà dû partir la semaine dernière alors là maintenant, je suis chaud comme la braise !» Jérôme Troyat a commencé à relever son nouveau défi tôt ce matin, depuis le Cercle nautique calédonien. Dans trois jours, le retraité de soixante ans espère bien débarquer à Koumac, après avoir remonté toute la Côte Ouest sur son prototype de sept mètres sur deux.
Interview par Gaël Detcheverry :
Mouvements en huit
Entre-temps, il devrait avoir godillé nuit et jour, c'est-à-dire avancé en maniant l'aviron situé à l'arrière de l'embarcation. Des mouvements en huit, à la façon d'une hélice, expliquait-il quelques jours avant le début de cette nouvelle aventure. Car l'homme a déjà rallié depuis la Grande terre l'île Ouen, puis l'île des Pins.«La godille, jamais fini cassé !»
Le navigateur d'origine bretonne comptait sortir du lagon à la passe de Uitoé, puis se glisser au large pour longer la barrière de corail jusque dans le Grand Nord. A son modeste bord, de la nourriture dans une glacière bien arrimée, un siège, les équipements de sécurité. Et un équipage en assistance à proximité, ajoute Jérôme Troyat. Avant de s'éloigner sur un cri du cœur bien de chez nous : «La godille, jamais fini cassé !»Interview par Gaël Detcheverry :