Des jeunes Calédoniens en préparation militaire à la base aérienne de la Tontouta

Vingt-sept jeunes Calédoniens suivent actuellement une préparation militaire à la base aérienne 186 Lieutenant Paul Klein de la Tontouta. Une mise en situation « grandeur nature » de douze jours, pour découvrir ce qu’est un réserviste de l’armée. 
Les tirs se font à blanc mais les famas eux, sont bien réels pour apprendre les bases du maniement de ce fusil d'assaut. C'est l'une des missions de vingt-sept jeunes de seize à vingt-cinq ans, qui suivent une initiation militaire pas comme les autres. « Le famas c’est l’arme qui est utilisée encore aujourd’hui dans l’armée française. On leur montre ce qu’est une arme automatique, un fusil d’assaut et le fait de tirer une ou deux cartouches, ça va jusqu’au bout, c’est différent », explique l'adjudant Aurélien Charuel, instructeur réserviste. 

Tous se sont portés volontaires pour suivre durant douze jours, cette période militaire d’initiation et de perfectionnement à la défense nationale. Objectif : recruter des réservistes voire plus si affinité. Au programme : un apprentissage des bases de la vie militaire, des missions et métiers de l’armée de l’air, de l'initiation au tir, de la transmission, mais aussi des exercices grandeur nature, lors d’un bivouac en forêt. Exemple de mise en situation : il leur faut libérer un otage aux mains de forces ennemies. 
 

Contrats


Qui commande? Quel est le rôle de chacun? Quelle est la meilleure stratégie pour libérer l’otage? Les jeunes n’ont que quelques minutes pour préparer, puis mener à bien la mission. Une découverte qui semble avoir séduit les apprentis comme Jean-Claude Sekeme, stagiaire. « Pour moi c’était une première expérience, de pouvoir donner des ordres ça me plaît beaucoup »​​​​​, assure le jeune homme. « C’était assez stressant et intense », renchérit Romane Coquard, l'une de ses co-équipières. 

Et les Calédoniens ne manquent pas de volonté témoigne de son côté le commandant Michel Mourguet, chef du centre de formation des réservistes. « Même s’ils sont inexpérimentés, on sent chez eux l’envie d’apprendre et de bien faire. Pour avoir exécuté ce genre de missions en métropole, je peux vous garantir que la jeunesse calédonienne est une belle jeunesse ». 

À l’issue de chaque préparation militaire, 10% des stagiaires signent un contrat avec l’armée.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Christian Favennec :
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