Avant les Jeux du Pacifique, le dépistage du cannabis

Les athlètes de Nouvelle-Calédonie retenus pour les Jeux d'Apia en juillet doivent valider leur sélection par un test anti-dopage axé sur le cannabis, le produit prohibé le plus souvent présent dans les contrôles.
 
Les seizièmes Jeux du Pacifique auront lieu à Samoa du 7 au 20 juillet. Et à chaque fois, le même rituel. Avant une édition, le Comité territorial olympique et sportif lance une campagne de sensibilisation et de prévention du dopage, en partenariat avec la direction de la Jeunesse et des sports. Les 322 athlètes sélectionnés sont convoqués au centre médico-sportif de Magenta, afin d'être soumis à un test spécial au cannabis qui validera la sélection.
 

Prévenir

«Il ne s’agit pas qu’un de nos athlètes soit contrôlé positif au cannabis à Apia», souligne le président du CTOS, Charles Cali. En Calédonie, la majorité des cas positifs concernent le cannabis, produit figurant sur la liste des substances interdites par l’Agence mondiale antidopage«Ce n'est pas un vrai contrôle, qui contrôle tous les médicaments et le cannabis», précise le Dr François Lallemand, membre de la commission médicale du comité olympique. «Mais pour éviter d'avoir des gens positifs aux Jeux, on préfère qu'ils partent "propres".»
 

Bandelette dans les urines

«Donc on fait des contrôles uniquement du cannabis dans les urines avec une bandelette, qui nous révèle si les gens ont fumé ou pas, poursuit le médecin. Le problème, c'est que la durée de la "positivité" peut être d'un mois.» D'où l'organisation de la campagne en ce moment. 
Ecoutez le Dr Lallemand au micro de William Lecren. 

Sensibiliser

Une démarche de prévention liée aux problèmes de dopage, qui a pour effet de sensibiliser les athlètes aux risques encourus en cas de contrôle positif aux stupéfiants. «Il y a des contrôles antidopage qui sont faits par la Jeunesse et sports régulièrement», souligne Michel Quintin, le directeur du CTOS. «Et la commission territoriale de lutte contre le dopage se réunit tous les six mois ou tous les ans. Il y a des cas avérés de dopage lourd qui ont déjà eu lieu. Mais c'est vrai que dans, on va dire, 60 à 70% des cas, c'est des tests positifs au cannabis qui font que les athlètes sont contrôlés positifs.»
Ecoutez Michel Quintin. 

Dernier délai, le 28 juin

Les contrevenants, ajoute-t-il, risquent une «petite sanction, qui souvent est autour de trois mois de suspension, mais en cas de récidive, c'est beaucoup plus lourd». Ceux qui auront été contrôlés positifs au cannabis subiront un second passage, pour leur laisser éventuellement une deuxième chance. Si le 28 juin, dernier délai, le test se révèle positif, l'athlète perdra le droit de prendra l’avion avec la délégation.