Les courses hippiques se remettent en selle. Bourail accueille, samedi 10 juillet, la première compétition de la saison après une longue interruption liée à la crise du Covid-19. L'occasion de faire un focus sur ces métiers, connus ou méconnus, indispensables dans le milieu du cheval.
Le jockey : le maître des courses
Nathan Cazstelan a 27 ans. Ce jockey, originaire du Pas-de-Calais, est installé avec son épouse depuis trois ans, du côté de Bourail. Il compose sa journée entre entraînement et soin des chevaux. Diplômé de l’Afasec, l’école des courses hippiques, en région parisienne, le jeune jockey a plus de 800 courses à son actif. Il a engrangé de nombreuses victoires, en France, au Qatar et en Belgique. Sa passion dévorante pour les chevaux a débuté il y a douze ans.
Portrait de jockey
Le 10 juillet, le jockey du Haras de Bogen débutera sa deuxième saison hippique en Nouvelle-Calédonie. Depuis son arrivée sur le territoire, il a participé à plusieurs compétitions. Bilan : huit courses pour huit victoires.
L'entraîneur : le rouage essentiel
"Une nouvelle aventure qui démarre." Passionné d’équitation, Emerick Winisdoerffer se lance pour la première fois dans l’entraînement de jeunes poulains. Portés depuis douze ans par l’équitation, Emerick et sa femme décident de s’intéresser aux chevaux de courses. Lui s’occupe des entraînements et son épouse, des soins. Un véritable challenge pour ce couple après une formation intensive de 15 jours auprès d’une professionnelle de la discipline, en Australie.
Portrait d'entraîneur
Après un galop d’essai en juin à Boulouparis, les trois poulains qui portent les couleurs de la famille Goasem, peaufinent les derniers instants d’entraînement avant le jour J. En effet, il participera pour la première fois en septembre à l’ouverture de la Coupe Clarke. Trois purs-sangs seront en compétition.
Le propriétaire : un investissement à plein temps
Combien coûte la gestion d’un cheval de course ? Quelles sont les contraintes des propriétaires ? Autant de questions posées à Steeven Adam de Villiers, un jeune propriétaire, installé à la Ouenghi. "Un cheval demande beaucoup de temps", explique-t-il.
Chaque après-midi, Steeven Adam Villiers s’accorde à prendre soin de ses chevaux. Gérant de société, il voue une passion pour ses poulains qu’il doit à son père. Mais il admet que la gestion de pouliches est coûteuse et loin d’être à la portée de tous. Propriétaire, entraîneur et éleveur, Steeven cumule les tâches. C’est le cas de plusieurs propriétaires de courses de chevaux en Calédonie. L’idée d’une structure d’accueil peut, selon le jeune propriétaire, permettre de réduire grandement les frais.
Portrait de propriétaire
Le handicapeur : un métier méconnu
Connaissez-vous la profession de handicapeur ? Depuis 2012, Christophe de Rios est l'un des deux handicapeurs qui travaille pour la Fédération des courses hippiques de Nouvelle-Calédonie. Son rôle : ajuster les performances des chevaux de courses. Une fonction, pas toujours comprise.
Le cinquantenaire a appris cette fonction sur le tas au sein de la Fédération. L’objectif du handicapeur est de traduire la qualité des chevaux par une valeur handicap. Après chaque course, il détermine, par exemple, la longueur, le poids de la monture et analyse notamment, les faits de courses. Cette impartialité doit permettre d’équilibrer les chances de victoires des chevaux de courses.
Découverte du métier de handicapeur
En parallèle, la Fédération des courses hippiques de Nouvelle-Calédonie poursuit ses efforts pour valoriser l’image du cheval en Calédonie. Aujourd’hui, le poids du cheval dans l’économie calédonienne se chiffre à plus d’un milliard de francs CFP. Gagner en professionnalisation, s’ouvrir à l’international, les priorités de l’actuel président ne désemplissent pas. Pascal Vittori, président de la Fédération, est au micro de Cédrick Wakahugnème.
L'hippisme dans l'économie calédonienne