Le journal de campagne du 6 juin

Les rendez-vous de la campagne des législatives : meetings, interviews et notre série sur l’Assemblée Nationale. Aujourd'hui, Louis Mapou et Macate Wénéhoua en campagne, l'indécision des électeurs et la fin de la réserve parlementaire.

Louis Mapou en campagne à Païta

L'UNI-Palika et ses candidats, Louis Mapou et Jean Creugnet, candidats dans la seconde circonscription, tenaient dimanche soir un meeting au Falé Fono de Païta. Devant une soixantaine de personnes, ils ont surtout axé leurs propos sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté. 
Le reportage de Bernard Lassauce et Laura Schintu
 

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Macate Wénéhoua a la rencontre des électeurs à Lifou

Profondément inspiré par la vision politique du LKS de feu le Grand-chef Nidoish Hnaisseline, Macate Wénéhoua, candidat dans la première circonscription, fait de la condition kanak son thème central de campagne. Plus qu'un mandat national, ce militant de l'UPM, autrefois du LKS, se présente sans le soutien de son parti, et milite pour une reconnaissance réélle des autorités coutumières. Pour ce petit candidat, la société calédonienne de demain doit s'élaborer autour et avec le monde kanak. 
Le reportage de Philippe Kuntzmann
 

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Les électeurs calédoniens sont indécis

De nombreuses personnes ne savent pas encore quel pour candidat ils vont, lors du 1er tour, le 11 juin. Il leur reste encore quelques jours pour se décider. Marguerite Poigoune est allée à la rencontre des personnes dans la rue pour leur demander qui ils souhaiteraient voir élu et à quoi servait un député. 
 

La fin de la réserve parlementaire

(par Célia Cléry, d'Outre-mer 1èr)
C’est un volet de la loi « pour la confiance dans notre vie démocratique » qui est, sans doute, passé un peu inaperçu. Pourtant, c’est une petite révolution qui s’annonce au Parlement avec la fin de la réserve destinée aux députés et sénateurs.
La pratique de la réserve parlementaire est pratiquement aussi vieille que la vie parlementaire elle-même, mais bientôt, elle ne sera plus qu’un lointain souvenir.
Jusqu’ici, tous les ans, chaque parlementaire pouvait disposer de 130 000 euros (plus de 15,5 millions CFP) à distribuer comme bon leur semble aux collectivités locales ou aux associations sans qu’aucun véritable contrôle ne s’exerce sur les sommes dépensées, même si depuis 2013 et l’affaire Cahuzac, la répartition de ces subventions était mise en ligne.
Ainsi, l’an passé et à titre d’exemples, le Guadeloupéen Victorin Lurel avait versé 8 000 euros (955 000 CFP) au CREFOM ; Serge Letchimy avait consacré lui 70 000 euros (8,3 millions CFP) à l’éclairage public de Fort-de-France, et Boinali Said, député de Mayotte, 7 000 euros (835 000 CFP) à une association d’aide aux migrants.
Désormais, tout cela ne sera plus possible. Les sommes en jeu sont colossales. En 2016, la réserve parlementaire s’élevait à 90 millions d’euros (10,7 milliards CFP) pour l’Assemblée Nationale, 56 millions (6,7 milliards CFP) pour le Sénat.
L'ensemble des candidats
Première circonscription
Sonia Backès (Les Républicains ensemble dans la France); Lina Balmelli (Front national) ; Bernard Deladrière (Le Rassemblement - Les Républicains) ; Alain Descombels (sans étiquette) ; Philippe Dunoyer (Calédonie Ensemble);  Philippe Gras (sans étiquette); Michel Hanocque (Union populaire républicaine); Louis Manta (La France insoumise); Germaine Nemia-Bishop (Rassemblement autochtone et souveraineté partagée); Charles Washetine (Union nationale pour l’indépendance) ; Macate Wenehoua (Union progressiste en Mélanésie) ; Gaël Yanno (Union pour la Calédonie dans la France).
Seconde circonscription :
Henry Bodeouarou (Rassemblement autochtone et souveraineté partagée) ; Gil Brial (Union pour la Calédonie dans la France) ; Oscar Diaz (Union populaire républicaine) ;Philippe Gomès (Calédonie Ensemble) ; Bianca Hénin (Front national) ; Louis Mapou (Union nationale pour l'indépendance) ; Harold Martin (Droite républicaine) ; Manuel Millar (sans étiquette); Pascal Vittori (Tous Calédoniens).