Le journal de campagne du mardi 30 avril 2019

J – 12 : au sommaire, les portraits de Charles Washetine et Milakulo Tukumuli, la campagne sur le terrain, le face à face entre Joël Kasarherou et Philippe Blaise, la liste définitive arrêtée à 169 635 électeurs, la nouvelle carte ou les attentes des électeurs.

Portrait de candidat: Charles Washetine, de la liste «Palika Îles» 

Elu sortant de l’assemblée de province îles, Charles Washetine est né le 4 novembre 1956 à Maré. Enseignant, il intègre en 1989 une équipe de recherche au sein de l’Orstom devenu l’IRD, l’Institut de recherche pour le développement. Il fait partie d’un groupe chargé de mener la réflexion sur le rééquilibrage. 
Dans ce cadre, Charles Washetine poursuit des études en métropole. Titulaire d’un DEA en sociologie de l’éducation, et de retour au pays, il mène en mai 99 la liste UNI Palika qui obtient deux élus à l’assemblée de la province îles.
Le voilà membre du Congrès. De 2004 à 2009, il est membre du gouvernement, en charge de l’éducation  et des questions relatives à la recherche. 
Désigné candidat du FLNKS aux législatives de 2007 dans la première circonscription, il se qualifie pour le second tour. Nouvelle tentative infructueuse en 2017. Charles Washetine  siège à la province îles et au Congrès depuis 2014. Il repart à la bataille des provinciales le 12 mai avec comme objectif, le référendum de 2020.
 

Portrait de candidat: Milakulo Tukumuli, de la liste «L’Eveil océanien» 

Agé de 34 ans, il se présente pour la première fois: Milakulo Tukumuli est né à Thio le 19 octobre 1984. Il n’a qu’un mois quand les Evénements éclatent. Si la plupart des Wallisiens et Futuniens de la commune décident de partir sur Nouméa, ses parents font le choix de rester. 
La scolarité du  jeune Milakulo, du primaire au collège, se fait donc à Thio. Puis à Nouville, au lycée Jules-Garnier et à l’université, avant la métropole. En 2013, il obtient un doctorat en mathématiques avec mention très honorable.  
Habilité à être maître de conférences en université dès février  2014, Milakulo Tukumuli rentre au pays avec l’espoir d’exercer à l’UNC. Devant les difficultés à trouver un emploi, il se réoriente, et crée ses propres sociétés. 
Le choix de se lancer en politique est né de deux années d’immersion auprès des coutumiers de sa communauté  engagés avec le parti loyaliste majoritaire. Après le référendum du 4 novembre 2018, il décide de se lancer en créant L’Eveil océanien et en tirant une liste pour les provinciales. 
Une liste communautaire critiquée par certains. Il ne s’agit que d’une stratégie électorale, précise Milakulo Tukumuli. «Quand on est élu dans les assemblées de province, on travaille pour l’ensemble des Calédoniens, martèle-t-il. On n’a pas attendu 98, avec l’accord de Nouméa, pour dire que le destin commun, c’est ça. Nous, on le vit depuis qu’on est gamins.» Quant aux principales qualités que doit avoir un élu: «la patience et la droiture», répond le candidat.
 

La campagne sur le terrain

«L'Avenir en confiance» tenait hier une réunion publique au centre culturel de Dumbéa. La liste a évoqué des points de son programme tels que la réouverture du corps électoral, la nécessité de sauver les emplois calédoniens ou l'importance de redonner du pouvoir d'achat à l'ensemble de la population. Les candidats ont également tenu à rappeler qu'ils sont les héritiers des accords, et se trouvent encore dans un esprit de négociation avec les indépendantistes. 
On écoute Thierry Santa, deuxième de liste, au micro de Laura Schintu.
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• Dans les pas de l’«UNI Nord» en meeting au marché de Kaala-Gomen… L’Union nationale pour l’indépendance revisite à cette occasion les trente dernières années, qui ont vu les indépendantistes entrer de plain-pied dans l'économie de marché avec le rachat de la mine SMSP de Jacques Lafleur à Ouaco. Et si la région est devenue l'un des greniers du pays, les préoccupations de la population ont évolué. 
Le reportage de Gilbert Assawa et David Sigal. 
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• «Unitaire Kanaky génération» est une nouvelle venue aux Loyauté. Cette liste est conduite par Davy Bolo, âgé de 44 ans et plutôt de sensibilité Union calédonienne. Il plaide pour un avenir prometteur, et qualifie la prochaine mandature de rendez-vous avec l'histoire. 
On écoute Davy Bolo au micro de Martine Nollet et Michel Marin. 
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Face à face: Joël Kasarherou et Philippe Blaise, province Sud

Joël Kasarherou, tête de liste «Construire autrement», débattait ce mardi matin sur NCla1ere radio avec Philippe Blaise, en sixième position sur la liste «L’Avenir en confiance». 

Paroles d’électeurs : ce qu’ils attendent des élus

• Romaric Chantreau, quarante ans, est menuisier à Nouméa et préside l'association Diversités NC. Il répond à Caroline Antic-Martin et René Molé.
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• Henri Hnailolo est originaire de Luecila, à Lifou. Ancien journaliste, il s’est reconverti en tant que guide. Avec d’autres habitants de sa tribu, il a lancé l’association Zavylilo spécialisée dans l’accueil des touristes. Il répond à Jeannette Peteisi. 

La liste électorale en version définitive

169 635, c’est le nombre définitif d’électeurs admis à participer aux provinciales: 
- 108 516 dans le Sud;
- 39 913 dans le Nord;
- 21 206 dans les îles.
Un corps électoral qui compte environ 17 400 noms de plus que pour la précédente campagne, en 2014. Mais à peu près 4500 de moins que pour le référendum de 2018.
Le chiffre est en tout cas déterminant: avec la règle des 5%, il joue un rôle dans la composition des hémicycles et dans le remboursement des frais de campagne. Un sujet à retrouver ci-dessous: 

De nouvelles cartes… pour certains

Une nouvelle carte électorale spéciale a été éditée pour ces provinciales. Elle sera envoyée par la poste ou mise à disposition de l’électeur concerné dans son bureau de vote, le 12 mai. Et ces cartes ne concernent que les nouveaux électeurs, inscrits sur la liste spéciale depuis le précédent scrutin ou qui ont déménagé et demandé un changement de bureau depuis 2014.
Les autres citoyens déjà électeurs aux provinciales de 2014 et qui n’ont pas déclaré de changement d’adresse n'en recevront pas. Le haut-commissariat rappelle que cette carte électorale n’est pas indispensable pour pouvoir voter, une pièce d’identité officielle avec photographie est par contre obligatoire. 
Quant aux électeurs qui ne connaissent pas leur bureau de vote, ils sont invités à contacter leur mairie. L’ensemble des informations pratiques concernant le scrutin est disponible sur www.elections-nc.fr.
 
 

Agenda de campagne du mercredi 1er mai

Parmi les rendez-vous de la campagne demain :
• 8 heures, à Ouvéa tribu de Weneky, rencontre publique Unitaire kanaky génération
• 9 heures, à Poya, réunion publique UC-FLNKS Nord
• 10 heures, à la mairie de Koumac, meeting UNI
• 13h30, à Dumbéa Koutio, réunion de quartier L’Eveil océanien
• 17h30, à Pouembout à la mairie, rencontre publique Agissons pour le Nord
• 18 heures, à La Foa au centre culturel, meeting Construire autrement