Le journal de campagne du mercredi 1er mai 2019

J – 11: au sommaire, les portraits de Davy Bolo et Sonia Backès, la campagne sur le terrain mais aussi la campagne sur les réseaux sociaux, ou encore les attentes des électeurs.

Portrait de candidat: Davy Bolo, de la liste «Unitaire Kanaky génération» 

Originaire d’Ouvéa, Davy Bolo est âgé de 43 ans. Il est né à Nouméa le 10 août 1975. Son engagement politique a commencé dès le plus jeune  âge, avec ses parents militants de l’Union calédonienne. Actuellement, il vit à la tribu, après un parcours dans le milieu agricole et des formations en sciences sociales.
Père de six enfants, Davy Bolo se lance en politique, un domaine qui lui semble familier, en tirant aux îles la liste Unitaire Kanaky génération. Se disant conscient des enjeux, il souhaite cheminer entouré de ses 23 co-listiers âgés de trente à cinquante ans.
«C'est sûr, admet-il, qu'on peut nous avancer l'expérience de responsables politique dans la gestion de l'institution. Notre programme est complémentaire de celui qui est proposé par l'ensemble du mouvement indépendantiste.» Pour Davy Bolo, l'important est «de respecter ses engagements vis-à-vis du pays».
 

Portrait de candidat: Sonia Backès, de la liste «L'Avenir en confiance»

Voilà une vingtaine d'années que Sonia Backès est engagée en politique. Elle prend sa carte du RPCR à 24 ans, à son retour de métropole où elle a effectué des études en mathématiques et en informatique. 
Sonia Backès se lance également dans le combat syndical, au sein de la CFE-CGC qu'elle va piloter pendant quatre ans. Elle participe au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de 2009 à 2015, en s'occupant de secteurs tels que l'enseignement, puis le budget, ou encore la protection sociale. Parmi les mesures mises en place durant sa mandature, l'école bilingue de la maternelle au CM2. 
Conseillère municipale à Nouméa, Sonia Backès siège actuellement à la province Sud et au Congrès. Elle a exercé ses mandats politiques sous différentes étiquettes: Rassemblement, Mouvement populaire calédonien, Union pour la Calédonie dans la France et enfin Les Républicains calédoniens, le parti qu'elle a créé il y a deux ans.
C'est sous cette bannière que celle aura qui 43 ans peu après le scrutin se lance dans le Sud pour les provinciales. La liste que mène Sonia Backès, baptisée L'Avenir en confiance, est une union des loyalistes, sans Calédonie ensemble mais avec le Rassemblement et le MPC. 
 

La campagne sur le terrain…

Le Mouvement néo-indépendantiste et souverainiste se déplaçait cet après-midi à Tibaet, sur la commune de Poum. Axelle Normandon, tête de liste du MNIS Nord, et quatre colistiers y ont présenté leur programme pour «une nation indépendante plus juste et plus solidaire». Mais pour les habitants, la principale préoccupation à ce jour reste l'adduction en eau potable. 
Le reportage de Sheïma Riahi et Brigitte Whaap.
©nouvellecaledonie

…ou sur Internet
Ils n'ont pas de local. Alors les colistiers de la liste «Construire autrement» ont une "adresse" pour capter gratuitement le réseau Wi-Fi de Nouméa. Chaque matin, place au débriefing 2.0: munis de leurs tablettes, ordis et portables, ils prévoient les publications du lendemain. Un mouvement suivi par près de 1500 Calédoniens sur les réseaux sociaux. Un clip a par exemple dépassé les 23 000 vues. 
Pour ce parti récent, qui compte une centaine d'adhérents, la campagne est avant tout numérique. «D'une part, c'est gratuit. On est une jeune liste, on a peu de moyens aujourd'hui, explique Aude-Christelle Konyi. Deuxièmement, ça permet de créer une communauté autour de nous.»  
«L'Avenir en confiance» est lui aussi très connecté, sur Facebook, Twitter ou encore Insta. 2500 Calédoniens suivent la liste sur les réseaux sociaux, avec pour chaque post plus de 50 000 personnes touchées. Machine électorale qui fusionne trois grands partis, le mouvement peut compter sur ses e-militants. Ils sont une centaine à attendre, chaque jour, les éléments de langage qu'il faudra porter sur la Toile. 
«Facebook nous permet aussi de fédérer nos équipes», note Xavier Rossard, animateur de l'équipe réseau. «On est un regroupement de trois partis, donc c'est intéressant de pouvoir discuter entre nous. Et bien sûr convaincre les électeurs. On a là un bel outil.»
Coût de la campagne, réactivité, interactivité: les partis calédoniens ont bien compris l'intérêt d'investir cette circonscription virtuelle, très peuplée. «Contrairement à un affichage traditionnel sur un "4 par 3" dans la rue, où on ne ciblera que les personnes qui passent devant, on a 180 000 usagers des réseaux sociaux en Calédonie», qui peuvent être touchés directement, analyse Eric Olivier, coordinateur à l'Observatoire numérique.
Attention, selon le code électoral, le jour du scrutin, les profils des candidats, de leur parti ou de leurs soutiens doivent s'abstenir de publier de nouvelles publications et de répondre aux commentaires.
Le reportage de Dave Wahéo-Hnasson et Michel Marin.
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L’invitée de la radio: Ithupane Tieoue

Pas de face à face ce mercredi matin, sur NCla1ere la radio. En l'absence de Giovanni Talafili, le débat est devenu un entretien avec Ithupane Tieoue, en deuxième position sur la liste «FLNKS Sud». 

Paroles d’électeurs : ce qu’ils attendent des élus

• Cécile Tauhiro, 44 ans, est technicienne en biogaz à Boulouparis. Alors que le développement des énergies vertes figure en bonne place dans les programmes des candidats, elle en parle avec Jean-Noël Méro. 
©nouvellecaledonie

• Bénédicte Coustenoble a en poche un doctorat en biologie. Bac +9, pour revenir apporter ses compétences à la Calédonie, elle travaille à la chambre d'agriculture en tant que formatrice. On écoute cette Nouméenne au micro de Martine Nollet.  

Agenda de campagne du jeudi 2 mai

Parmi les rendez-vous de la campagne demain :
• 15 heures, à Pouébo maison commune de Balade, réunion publique UNI
• 16 heures, à Koumac tribu de Pagou, réunion publique MNIS Nord
• 17 heures, à Ouvéa tribu de Saint-Joseph, meeting Parti travailliste îles
• 18 heures, à Bourail au restaurant de Téné, meeting Calédonie ensemble
• 18 heures, au Mont-Dore au centre culturel, réunion publique Avenir en confiance
• 18 heures, à Païta au Dock socioculturel, meeting FLNKS Sud
• 18 heures, à Ouvéa tribu de Mouli, meeting UC-FLNKS îles
• 18 heures, à Dumbéa Jacarandas 2, réunion de quartier Eveil océanien
• 18h30, à Nouméa à l'hôtel de Ducos, réunion publique CNR