Le journal de campagne du jeudi 8 juin

Les rendez-vous de la campagne des législatives. Aujourd'hui, les meetings de Bernard Deladrière et Sonia Backès, le report des voix indépendantistes, une réaction de Paul Néaoutyine, Alain Descombels sur l'emploi, la position de La République en marche et notre série sur l'Assemblée Nationale.

Notre deuxième débat rediffusé ce midi 

Cinq candidats dans la seconde circonscription débattaient hier soir sur nos antennes, à savoir Philippe Gomès, Harold Martin, Bianca Hénin, Louis Mapou et Gil Brial. Une soirée spéciale «élections législatives 2017» animée par Valérie Jauneau et Angélique Souche, et rediffusée sur NC 1ère la radio aujourd’hui, à 12h15.

La der de Bernard Deladrière

La litanie des dernières réunions politiques avant le premier tour s’est poursuivie hier soir. Bernard Deladrière, candidat Rassemblement-Les Républicains dans la première circonscription, tenait son meeting de cloture dans la salle Vénézia de l’Anse-Vata. Il a été question d’avenir institutionnel, de sécurité, d’économie ou encore de fiscalité. Des discours marqués par une volonté d’apaisement. Voici le reportage de Malia Noukouan, avec une photo signée Xavier Rossard.

 

Sonia Backès aussi clôturait à l’Anse-Vata

Le meeting de Sonia Backès avait lieu juste à côté, à l’hippodrome Henry-Milliard. Près de 600 personnes, militants et sympathisants, étaient présentes pour soutenir la candidate Les Républicains ensemble dans la France de la première circonscription. Renouveau politique, maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France et lutte contre l’insécurité sont les principaux thèmes qui ont émaillé le discours, très volontariste, de Sonia Backès, soutenue par Didier Leroux, Simon Loueckhote et Isabelle Lafleur. Ecoutez le reportage d’Isabelle Peltier, accompagné d'une image de Maurice Carawiane.

 

Quel report de voix indépendantiste ?

Dans la seconde circonscription, peut-on s’attendre à un report de voix sur la seule candidature indépendantiste du représentant Uni ? L’an dernier, l’Union calédonienne appelait ses électeurs à ne pas participer à l’ensemble des scrutins à venir. Sur le terrain, on observe une tout autre réalité, comme l’indique le reportage à Koné de Cédrick Wakahugnème.

 

«Indépendance-association» : Paul Néaoutyine aussi réagit

La brochure de campagne d’Harold Martin, qui décrit un plan pour une «indépendance-association», n’en finit pas de faire réagir. Hier soir, le président de la province Nord Paul Néaoutyine, mis en cause dans la brochure, a qualifié de très graves pour la démocratie de notre pays les propos écrits par le candidat dans cette publication. Le président du Palika dénonce «ce procédé consistant à inventer un scénario de toutes pièces et à le mettre en scène avec cynisme pour tromper les électeurs calédoniens». Il invite «tous les citoyens calédoniens à faire preuve de bon sens et d’esprit citoyen au lieu d’accorder du crédit aux "histoires à dormir debout" de candidats qui ne cherchent qu’à instiller la peur, la haine et semer la division et la détestation»

Les consignes de vote sous-jacentes de La République en marche

Pas de candidat investi par La République en marche dans ces législatives en Nouvelle-Calédonie. Pas non plus de consigne de vote. Quoique : dans un communiqué diffusé hier, la représentation locale du mouvement rappelle les presque 48 000 voix de Calédonie qui sont allées à Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. Et de lister les positions de chaque candidat et leur Macron-compatibilité ! Des « pistes de réflexion » dont seuls Philippe Dunoyer et Philippe Gomès sortent préservés. Ci-dessous le communiqué entier.

Communiqué de La République en marche Nouvelle-Calédonie


Alain Descombels insiste sur l'emploi

«Crise», «situation dramatique», besoin «d’énormes économies» : lors du point avec la presse qu’Alain Descombels organisait hier après-midi à Ducos, le candidat sans étiquette dans la première circonscription a insisté sur un axe majeur de sa campagne : l’emploi. Ecoutez-le au micro d'Isabelle Peltier.

 

Adhérer à un groupe politique

(Par Serge Massau, d’Outre-mer 1ère)

Il n’est pas forcément indispensable d’être soutenu par un grand parti national pour gagner une élection dans les Outre-mer. Mais une fois élu à l’Assemblée nationale, les députés ont tout intérêt à adhérer à un groupe politique pour mieux faire entendre leur voix. Un député non-inscrit aura très peu de chance de se faire entendre durant cinq ans.
D’abord, les groupes politiques bénéficient de moyens administratifs, pour du secrétariat, qu’ils mettent à disposition de leurs députés. Surtout, chaque groupe politique envoie un représentant au Bureau de l’Assemblée. Et c’est là que se décide l’ordre du jour des débats.
Le député non inscrit peut déposer des propositions de loi ou des amendements, mais si personne ne le soutient, ses idées ont très peu de chances d’être discutées un jour. Dès qu’ils sont élus, les députés choisissent leur place dans l’hémicycle et dans quelle commission ils veulent siéger : affaires sociales, culturelles, affaires étrangères. Mais ce sont les groupes politiques qui placent leurs députés en premier, les non-inscrits prendront les places qui restent.
Enfin, il y a la séance télévisée des Questions au gouvernement. Les groupes politiques se répartissent les questions chaque semaine. L’ensemble des députés non-inscrits n’a droit qu’à Une seule question ... tous les deux mois.

L'ensemble des candidats
Première circonscription
Sonia Backès (Les Républicains ensemble dans la France); Lina Balmelli (Front national) ; Bernard Deladrière (Le Rassemblement - Les Républicains) ; Alain Descombels (sans étiquette) ; Philippe Dunoyer (Calédonie Ensemble);  Philippe Gras (sans étiquette); Michel Hanocque (Union populaire républicaine); Louis Manta (La France insoumise); Germaine Nemia-Bishop (Rassemblement autochtone et souveraineté partagée); Charles Washetine (Union nationale pour l’indépendance) ; Macate Wenehoua (Union progressiste en Mélanésie) ; Gaël Yanno (Union pour la Calédonie dans la France).

Seconde circonscription 
Henry Bodeouarou (Rassemblement autochtone et souveraineté partagée) ; Gil Brial (Union pour la Calédonie dans la France) ; Oscar Diaz (Union populaire républicaine) ;Philippe Gomès (Calédonie Ensemble) ; Bianca Hénin (Front national) ; Louis Mapou (Union nationale pour l'indépendance) ; Harold Martin (Droite républicaine) ; Manuel Millar (sans étiquette); Pascal Vittori (Tous Calédoniens).