Droits et devoirs du citoyen, fonctionnement des institutions… la journée défense et citoyenneté (la JDC) se veut un rendez-vous d’information auquel il est obligatoire de participer. Pour quelques jeunes incarcérés au Camp-Est , la JDC est venue à eux.
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Chaque jeune doit avoir assisté à une JDC avant ses 18 ans. Un délai porté à 25 ans dans certains cas comme aujourd’hui, au Camp-Est. Ce matin, une dizaine de jeunes majeurs incarcérés au centre pénitentiaire de Nouméa étaient convoqués pour suivre et valider leur JDC.
Le reportage de Loreleï Aubry et Philippe Kuntzmann :
11 jeunes
L’opération a eu lieu entre les murs de la prison, fruit d’une collaboration entre le service pénitentiaire d’insertion et de probation et le centre du service national. Onze jeunes, de 18 à 24 ans, ont enchainé tests de français et échanges sur les perspectives d’avenir dans l’armée.Adaptations
Si le contenu était le même qu’à l’accoutumée, cette JDC a dû toutefois s’adapter aux contraintes carcérales. « Au lieu de démarrer à 8h, explique Thierry Mauhourat, du centre du service national en Nouvelle-Calédonie, on a du démarrer à 7h pour permettre aux détenus de partir dans leurs quartiers à partir de 11h pour pouvoir avoir leur repas aux heures habituelles du centre pénitentiaire. »Sésame
Le décrochage scolaire et la fin de peine réunissent ces jeunes. A l’aube de leur retour à la liberté, la validation de cette JDC est un véritable sésame pour leur réinsertion entre possibilité de se présenter à un examen ou passage du permis de conduire.Premier diplôme
« Pour certains, c’est un des premiers diplômes ou certificats qu’ils ont pu obtenir dans leur vie », précise Jean-Claude Eliac, directeur du service pénitentiaire inserion et probation.Ce matin, j’ai vu des personnes qui étaient déterminées, senties valorisées et c’est extrêmement important pour la suite.
- Jean-Claude Eliac, directeur du service pénitentiaire insertion et probation.
Réinsertion
Et pour prévenir la récidive, particulièrement importante sur le territoire, une quarantaine d’actions de réinsertion a été proposée l’année dernière à près d’un millier de détenus.Le reportage de Loreleï Aubry et Philippe Kuntzmann :