La journée défense et citoyenneté pour sensibiliser à l'égalité femmes-hommes

La première JDC était organisée hier à l’Artillerie, par la Direction du Service National et de la Jeunesse (la DSNJ), sur le thème de l’égalité hommes-femmes.
La JDC, la journée défense et citoyenneté prend place chaque année. La première de l'année était organisée hier à l’Artillerie par la Direction du Service National et de la Jeunesse (la DSNJ), sur le thème de l’égalité hommes-femmes. Une cinquantaine de jeunes ont répondu à l'appel.
La JDC rassemble chaque année 5 000 jeunes en Nouvelle-Calédonie. Cette journée est la seule rencontre obligatoire des jeunes avec l’armée. Elle permet aussi d’expliquer la vocation et l’engagement des militaires au service des citoyens. Ce parcours de citoyenneté comporte deux étapes obligatoires : l’enseignement de défense et le recensement. Son objectif est de renforcer le lien armée-nation, tout en promouvant l’esprit de défense et le devoir de mémoire auprès des jeunes. « Cette journée n’est pas un moyen de recruter les jeunes, c’est le contact privilégié entre la défense et la jeunesse parce que nous n’avons plus de service militaire. Elle est aussi pour nous un moyen de promotion des armées. On rappelle à chaque jeune, la place qu’il peut tenir dans les armées », souligne le lieutenant Colonel Eric Plantecoste.

Combattre les inégalités hommes-femmes

Tanguy fait partie de la cinquantaine de jeunes convoqués pour cette journée défense et citoyenneté. « On m’a montré les différents métiers possibles au sein de l’armée ». Concernant l’égalité femmes-hommes, il dit avoir été marqué par les chiffres présentés « malheureusement les inégalités persistent… c’est choquant. Point positif : les solutions mises en place par l’armée pour faire changer les choses. Il y a des évolutions c’est important de le souligner ». Un tour d’horizon assez bref mais suffisant pour susciter de nombreuses vocations.

17% de femmes recrutées

Cette année, la journée défense et citoyenneté s’articule sur le thème de l’égalité hommes-femmes. En Nouvelle-Calédonie, il y a plus de femmes militaires recrutées qu’en Métropole. La moyenne nationale concernant le recrutement est d’environ 16%. Mais l’armée « ce n’est pas uniquement des militaires », insiste le lieutenant Colonel Eric Plantecoste. Il y a également les civils de la défense dont la part de femmes s’élève à 52%.

Témoignages de femmes

Le sergent Chef Christelle Cano, 32 ans, s’est engagée en janvier 2009 en tant que soldat. Elle n’observe, quasiment, aucune différence de traitement entre hommes et femmes « Nous sommes traitées de la même façon, à part égale, que les hommes hormis pour les tests physiques où les barèmes sont différents. C’est plutôt positif de constater que l’ensemble des corps de métiers de l’armée sont de plus en plus ouverts aux femmes. Si c'était à refaire, je le referais sans hésiter ! ».

Le capitaine Anne-Cécile Mafille est diplômée de la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr. Elle commande aujourd’hui une unité de 75 personnes, dont 8 femmes « Titulaire d'un bac littéraire, j’ai intégré Saint-Cyr. 3 ans à vivre quotidiennement les mêmes choses que les hommes. C’est beaucoup plus qu’une école, c’est une école de la vie. Un apprentissage, une découverte de soi-même et des autres, de ses limites et de ses forces également ».

L’adjudant Aurore Granet est quant à elle gestionnaire en ressources humaines, elle fait carrière dans l’armée de l’air. « J’ai intégré l’armée il y a un peu plus de 20 ans. A l’époque je n’avais que mon brevet des collèges et mon permis de conduire. J’ai donc été engagée en tant que conducteur routier puis j’ai passé des concours et je suis devenue sous-officier. L’armée a été pour moi un ascenseur social, c’est une grande famille ».

Des témoignages éloquents pour ces femmes d’horizon différents. La journée défense et citoyenneté est obligatoire, elle permet à certaines et certains de trouver leur voie.