Journée du 8 mars : "Nous devons encore nous battre pour défendre nos droits", déclare Valentine Holle, du collectif 'Femmes en colère'

Valentine Holle, membre du collectif "Femmes en colère", était l'invitée de la matinale radio.
En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Valentine Holle, membre du collectif "Femmes en colère", revient sur l’évolution de la condition de la femme en Nouvelle-Calédonie et nous parle du statut civil coutumier qui doit, selon elle, évoluer.

Comme désormais tous les 8 mars, pour la journée internationale des droits des femmes, le collectif "Femmes en colère" fait entendre sa voix. "C’est une date importante pour rappeler à tous que rien n’est acquis et que nous devons encore nous battre pour défendre nos droits", souligne Valentine Holle. Militante de longue date pour les droits des femmes, elle appelle à "jouer collectif" pour plus de reconnaissance.

La robe de la discorde

Valentine Holle dénonce par ailleurs le programme du 8 mars choisi par le gouvernement, en pointant notamment du doigt la robe des communautés. Une robe conçue par des lycéens qui vise à encourager l’égalité des genres et à fédérer toutes les communautés autour d’un projet. Pour le collectif, le 8 mars n’a pas été institué pour promouvoir une robe qui renvoie "la femme à elle-même, mais pour annoncer des mesures sociales et politiques en faveur de toutes les femmes de Calédonie. Que vient faire cette robe des communautés le jour de la célébration des droits des femmes ? Nous nous posons la question et nous pensons que c’est un stéréotype de plus". En ce sens, le collectif "Femmes en colère" a adressé un courrier au gouvernement pour interpeller les élus et leur demander "un véritable état des lieux de la situation des femmes, et [de] présenter un plan de lutte contre les violences et contre toutes les formes de discrimination envers elles". 

Statut de droit commun et statut coutumier

L’engagement de Valentine Holle passe aussi par la volonté de faire évoluer le statut des femmes en Nouvelle-Calédonie, en particulier pour les femmes kanak. La militante féministe souhaiterait qu’il n’y ait "plus de statut de droit commun pour les unes et de statut coutumier pour les autres, mais un seul et unique statut pour toutes". Elle a pour ça sollicité le Sénat coutumier, qui a la volonté, dit-elle, de travailler avec le collectif sur ce sujet. "Il faudrait que nos coutumiers reconnaissent les femmes dans leurs droits, leur liberté et leur accorder la place qu’elles méritent dans notre société".

Retrouvez l'intégralité des invités de la matinale ici.