Une journée pour libérer la parole autour du suicide

Un moment organisé par la province Sud et l'association des femmes kunié.
La prévention du suicide a été au cœur d’un moment d’échange, samedi, à l’île des Pins. Il s'agissait de libérer la parole, et d’aider à repérer les signes avant-coureurs de ce fléau qui touche en particulier les jeunes.
Le suicide, un acte souvent incompris par l’entourage de la victime. Les familles semblent désemparées face à ce drame. Joanna Paouro témoigne en tant que maman, et présidente du marché des femmes de Vao.

Un suicide par an à Kunié

En Nouvelle-Calédonie, on enregistre trente décès par suicide en moyenne, chaque année. A Kunié, c’est un par an. Le dernier était un jeune homme de 27 ans. Pour Marie-Jeanne Bourebare, présidente des femmes de l’île des Pins, le suicide est l’affaire de tous.

«Repérer les signes»

Fanélie Boucharlat est psychothérapeute de l’U-Pass, l’Unité provinciale d’actions sociales. Elle se rend tous les 15 jours sur l’île des Pins. «La première difficulté est d’arriver à repérer les signes, énumère-t-elle : des changements de comportement, de la tristesse, quelqu’un qui va s’isoler, qui n’a plus envie de parler, qui perd confiance en soi.»

C'est la deuxième année que Kunié relaie la Journée mondiale de prévention du suicide.

«Le travail de chacun»

Elle continue: «La deuxième difficulté va être d’essayer de l’aider à exprimer, de parler autour de cette souffrance. Le travail de chacun d’entre nous, de la population comme des professionnels, c’est d’arriver à montrer qu’il existe d’autres solutions.»

Entre quinze et 34 ans

En Nouvelle-Calédonie, la catégorie d’âge la plus touchée est celle des quinze - 34 ans. A savoir que le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes après les accidents de la route.