Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie, et la biphobie : s’accepter et accepter les autres

JOURNEE MONDIALE HOMOPHOBIE TRANSPHOBIE BIPHOBIE ©nouvellecaledonie
L’UNC a organisé ce mardi une journée consacrée à la sensibilisation aux violences sous toutes leurs formes faites aux personnes LGBT+. Une journée festive où la tolérance et l’amour étaient au rendez-vous.

La Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie a été relayée ce mardi 23 mai par l’Université de la Nouvelle-Calédonie sur ses campus de Nouville et Baco. Une sensibilisation toujours nécessaire, face au regard, parfois haineux, des autres.
Karine arroyo et Cédric Michaut ont rencontré des personnes qui assument qui elles sont, malgré parfois le déni de leur famille. 

Se découvrir soi-même

L’amour n’est pas un crime, qu’il soit hétérosexuel ou LGBT. Et avoir une sexualité différente n’est pas un choix.
Pourtant leurs parcours sont parfois douloureux pour assumer qui ils ou elles sont. Comme Djacintha, une étudiante en licence de droit à l’UNC, très à l’aise avec ses origines kanak et wallisienne.
"C’est une professeure qui m’a fait toucher du doigt la transidentité parce que je ne savais pas trop ce que je ressentais, j’étais en recherche de moi-même. Au départ, ça a été bizarre, je ne me suis pas tout de suite dit ‘peut-être que c’est ça’. Je savais que j’aimais les garçons mais je ne savais pas forcément que j’étais une femme coincée dans le corps d’un homme" confie la jeune femme. "Il y a des gens qui viennent me dire ‘c’est choc de t’assumer’, et ceux qui ont des problèmes avec ça, je vois les regards de travers parfois mais ils n’osent pas venir. Ils sont devenus plus intelligents". 

Djacintha a accepté sa transidentité

Le dire ou non

Le tabou, surtout dans les familles, est encore très étouffant pour faire son coming out, une forme de révélation en toute transparence.
Sam a annoncé son orientation sexuelle à des membres de son entourage, mais pas à tout le monde : "Certaines personnes ne sont pas très ouvertes, donc je préfère ne pas le dire" explique l’étudiante. " Les gens se montrent plus donc c’est plus commun, du coup, c’est un peu plus accepté. On n’est pas autant considéré comme différent, du coup, c’est plus simple de se faire accepter des autres". 

La tolérance au coeur de la journée à l'UNC

Moins de tabous

Être apprécié comme on est, sans être catalogué uniquement par sa sexualité ; les temps changent à petits pas, et ce type d’événement y contribue. Ce qui était tabou, l’est moins.
" Au collège, c’était assez compliqué parce que j’étais à Bourail et donc j’étais assez seule, assez isolée. C’était difficile de trouver des gens comme moi. J’ai fait comme j’ai pu, j’ai survécu. C’est vrai que ça n’a pas été facile tous les jours, et après j’ai un fond assez dur donc c’est assez difficile de me faire tomber" explique l’artiste Aérie Wuhrlin. "Pour avoir plus d’informations, il y a énormément de documentation sur les réseaux sociaux, sur internet et aussi via l’association Diversités NC".
La diversité sexuelle fait partie de toutes les sociétés. Le plus important, n’est-il pas d’accepter qui l’on est, pour trouver ce qui fait tourner le monde : l’amour sous toutes ses formes ?