Les sports collectifs, outils de réinsertion pour les personnes en difficulté

Ce samedi, la vallée-du-tir accueillait la septième édition de la réinsertion en marche pour les personnes en difficulté. Une rencontre annuelle, qui permet aux sans-abris et aux anciens détenus du Camp-Est, de participer durant une journée à des tournois de football et de volleyball.
Pierre Noukouan est un ancien détenu du Camp-Est. Libéré depuis quelques mois, il réapprend à vivre à l'extérieur de la prison. Son rêve : devenir un arbitre professionnel de football. Ce samedi il est venu au tournoi de réinsertion organisé à la vallée-du-tir, par le FC Gayulaz et les foyers d'hébergement de Nouméa.
 

Si tous les ans je suis là, c'est pour montrer aux collègues, aux anciens détenus, à ceux qui sont encore dans la prison et ceux dehors, que l'on peut se réunir autour du ballon rond, pour partager ensemble - Pierre Noukouan, ancien détenu du Camp-Est

 


Partage

Chaque année, les Calédoniens sans domicile fixe sont invités à venir jouer au volley-ball. Un moment de partage et d'échange pour Pidra Durand, sans abri du foyer Macadam, accoutumé de l'événement.
 

On est très content d'être ensemble ici, parce que c'est vrai que tout seul, dans la rue, c'est quand même un problème. Cette journée justement, c'est pour nous rassembler et ça fait plaisir à tout le monde. Personnellement, je suis content - Pidra Durand, sans abri du foyer Macadam

 


Réinsertion sociale

Les jeunes des quartiers interviennent aussi dans ces tournois sportifs. En matière de réinsertion sociale, eux aussi ont un avis bien arrêté.
 

Aider des personnes comme ça, ça fait chaud au cœur. Il faut le faire avec la volonté, la charité qu'on a dans le cœur - Prisca Siapo, 19 ans


Repères culturels et coutumiers

Philippe Jiane, accompagne en moyenne une vingtaine de sans-abris et d'anciens détenus du Camp-Est chaque année. Il interpelle les autorités coutumières, pour venir en aide à ces personnes démunies. 
 

Il faut qu'il y ait un temps de parole et d'échange avec ces jeunes. Parce que si ces jeunes sont là aujourd'hui, c'est qu'il y a d'autres solutions. Par exemple, les ramener à Lifou. Sur l'île, il y a la culture vivrière. Il faut essayer de trouver une solution pour que ces jeunes puissent s'en sortir au quotidien - Philippe Jiane, organisateur de l'événement et président du FC Gayulaz


Pour les organisateurs de l'événement, les repères culturels et coutumiers sont essentiels pour retrouver une place dans la société calédonienne. Un message également délivré par la troupe Wetr création, à travers ses danses et ses chants.

Le reportage de Natacha Cognard et Kaio Tui :
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