Du lever au couché de soleil !
Du lundi au dimanche, "de 4h30 du matin jusqu'en soirée à 20h", ils sont dans leur bulle. Depuis une semaine, et jusqu'à la fin du mois, une vingtaine de compétiteurs calédoniens sont en stage au Japon. Leur camp de base, le Kodokan à Tokyo, est légendaire. Un institut fondé par Jigoro Kano, le créateur de la discipline, et présidé depuis maintenant dix ans par le champion olympique et du monde, Haruki Uémura. Installés dans cette "maison du judo", ils débutent toutes leurs journées par deux heures d'entraînement hivernal, avant de prendre le train en direction des meilleurs lycées du pays, souvent situés dans un rayon de 80 à 100 kms de la capitale. Le rythme est particulièrement soutenu : du travail technique et une trentaine de combats quotidiens les attendent.
"Au total, cela représente un volume horaire d'entraînement de cinq à six heures par jour, toute la semaine, sans jour de repos. On travaille avec les meilleurs lycées, dont celui qui a été champion du Japon 2018 devant Tenri, Kokushikan, ou encore différents clubs du secteur de Saitama.
Le niveau est très, très fort, mais après déjà une semaine ici, notre sélection a pris le rythme et le comportement est bon". Pierre-Jean Lung, président de ligue calédonienne de judo
L'occasion de croiser quelques références internationales. Ce fut le cas à l'université Kokushikan où les Cagous ont rencontré le responsable en chef. Le champion olympique (2004 à Athènes) et double champion du monde, Keiji Suzuki.
Objectifs : les Jeux et les "France"
Ce déplacement nippon doit permettre aux Cagous de bien amorcer une saison 2019 particulièrement chargée. Il y aura bien sûr les Jeux du Pacifique aux Samoa, mais aussi les championnats de France. Dans le groupe calédonien, les meilleurs espoirs poursuivant leur formation en métropole ont donc été appelés pour le stage au Japon, comme Jaycee Brival, Jason Appavou, William Fayard, David Mai, Claude Cretin et Vincent Néris. Quart de finaliste du championnat de France de 1ère division l'an passé, Téva Gouriou est également du voyage, au même titre que d'autres pensionnaires du pôle de Nouvelle-Calédonie : David Put, Ugo Prudent, Cameron Fayard, Charles Curé, Chloé Omo Perraut et Maïwen Meziere.
Un camp qui sera profitable à ce groupe, et pas seulement. Des répercussions sont attendues pour les entraîneurs du territoire.
"En marge de ce stage, je suis en contact avec la fédération japonaise. Notre objectif est de mettre en place une formation destinée à tous nos éducateurs de clubs calédoniens". Pierre-Jean Lung, président de la ligue