Bernadette est à l’écoute de la nature, lorsqu’il s’agit des marées basses. Elle est originaire de Touho mais vit à Nouméa. Depuis son plus jeune âge, cette pêcheuse de poulpe ne manque jamais une occasion de se rendre sur le platier. " Dans le calendrier, c'est noté à l'avance ", dit-elle.
Ce dimanche, c’est une marée de 0.3 mètre qui a attiré Bernadette et son mari Gustave sur le platier Ricaudy, à Nouméa. Le Calédonien y a passé toute son enfance et connaît tous les secrets de cette pêche à marée basse : "On a nos repères, faut bien connaître, c'est une question de patience. "
À quelques mètres du couple, Sylviana est à la recherche de palourdes à cuisiner. Passionnée depuis toujours, elle admet que les fonds marins ne sont plus aussi riches que par le passé. "Partout c'est des réserves protégées, tout le monde se concentre sur ce plateau-là et, en 5-6 ans, on ne retrouve plus rien. Au marché, regardez le prix des kilos de coquillages, c'est normal qu'on fasse notre pêche."
Les semaines à venir promettent encore de belles marées basses, avec "une 0.2" prévue ce mercredi.
Un reportage de Nataccha Lassauce-Cognard et Christian Favennec