Après trois jours de procès à huis clos aux assises de Nouméa, le verdict est tombé pour les agresseurs de Dito, ce vendredi, qui comparaissaient pour des violences commises en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Originaires de Lifou et mineurs au moment des faits, ils ont été condamnés à neuf ans de prison ferme pour l'un d'eux qui comparraissait libre à l'audience et douze ans pour les deux autres.
Laissé pour mort
Les faits s'étaient déroulés dans la nuit du 22 au 23 août 2020. Une bagarre avait éclaté dans la cité Pierre-Lenquette, dans le quartier de Montravel à Nouméa. Trois garçons, mineurs à ce moment-là, ont passé à tabac un jeune homme de 21 ans originaire d'Ouvéa. Tous étaient fortement alcoolisés au moment des faits.
La victime avait été retrouvée le crâne enfoncé, le visage tuméfié et en état de mort cérébrale, au petit matin du 23 août. Son décès a été prononcé officiellement quelques jours plus tard, à l'hôpital.
Hommage et émotions
La mort de Dito avait provoqué une vive émotion dans le quartier et au-delà. Une marche blanche avait été organisée en octobre 2020 par un collectif. Elle avait réuni environ 200 personnes à Pierre-Lenquette. Les habitants rendaient aussi hommage à Mya, tué d'une balle dans la tête dans le quartier, deux mois après la mort de Dito.
Un match de football entre l'AS Qanono et Mouli sport s'était déroulé à huit clos, pour des raisons de sécurité, une semaine après le décés de Dito. Le match se jouait à l'occasion de la Coupe de Calédonie. La fédération de football avait préféré privilégier la sécurité des joueurs et éviter tout débordement. Il avait été délocalisé au stade Pentecost, à l'Anse-Vata et en présence des forces de l'ordre.