Karate : grandes ambitions à la Pacific Cup

La Pacific Cup rassemble des karatekas calédoniens et étrangers, comme ici Angelique Mondoloni et l'Australienne Tara Boyd.
Entre rêves olympique, mondial, ou national, la compétition supervisée par des références de la discipline est prise très au sérieux. Elle s'adapte à la nouvelle réglementation en matière d'évaluation numérique et sert d'étape dans le processus de sélection aux Oceania 2020.

Les tatamis pèsent lourd


Dans la salle des arts martiaux de Dumbéa ce matin, Tara Boyd qualifiée pour les championnats du monde cadets, Angélique Mondoloni et Juliette Schmidt avec la Coupe de France en ligne de mire, ou l'incontournable Minh Dack en quête du sacré graal olympique. Sur les tatamis, cela fait du beau monde. En dehors, c'est encore mieux. Des champions du monde de kumité comme Alexandre Biamonti et Kristina Mah surveillent et encadrent. De même que les spécialistes de kata que sont Miro Slizik, entraîneur national slovaque et personnel de Minh Dack, et Sandy Scordo qui espère elle aussi gagner son ticket pour les J.O de Tokyo.
 

Une nouvelle réglementation


Cela respire le très haut niveau, même en terme d'arbitrage. A l'occasion de la Pacific Cup, et pour la première fois en Nouvelle-Calédonie, l'évaluation numérique est testée. Le temps du jugement des confrontations au drapeau levé est révolu, sauf chez les plus jeunes. Désormais, une note entre 5 et 10 est attribuée par chacun des trois juges, et le meilleur total donne le vainqueur. A l'issue d'une superbe finale kata open dames, l'Australienne Boyd n'a battu la Cagoue Mondoloni que de 4 centièmes. Les deux karatekas ont reçu une note moyenne de 8. Cela s'est jouée à peu de choses.
 

" Dans la note, les juges doivent prendre en compte la technique pour 70% et la performance physique pour 30%. Le physique repose sur la stabilité, la puissance et l'explosivité. En finale du kata open dame, Angélique était plus puissante et rapide, mais Tara était hyper-carré dans sa posture. Elle était techniquement très légèrement supérieure " explique Sandy Scordo, multiple vice-championne du monde de kata.


La Pacific Cup : une étape vers les Oceania 2020, voire plus haut


La présence de références internationales sur le tournoi qui s'étale sur deux jours en kata et kumité est un énorme bonus. Il y a des conseils à prendre, et des places à aller chercher. Depuis quatre ans, l'entraîneur national Alexandre Biamonti travaille avec Gregory Panné et le comité régional pour faire monter le niveau du karaté calédonien. La mise en place du pôle de Nouvelle-Calédonie depuis janvier est une grande étape. Et la Pacific Cup est l'une des compétitions qui jalonnent le processus de sélection pour les Oceania qui seront organisés en 2020 à l'Arène du Sud de Païta. Un événement sur lequel le comité compte beaucoup. Des opportunités en équipe de France sont aussi possibles.

Reportage sur l'édition 2019 de la Pacific Cup (Images : C.Favennec / Montage : C.Prevot / Mixage : P.Trojani)
 
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