Sur l’ensemble du pays, la plante est la deuxième source de revenus pour de nombreuses familles. Si autrefois, le kava occupait une place centrale dans la tradition, désormais, il s’exporte. Bien au-delà de ses frontières.
Thérèse Waia et Patrick Nicar, à Port-Vila (AM).•
C’est dans les environs de Port-Vila la capitale, que se vendent les différentes variétés de kava de quelques îles de l’archipel. Les producteurs viennent eux-mêmes les commercialiser. Leurs marchandises sont stockées dans ces cabanes en taule, louées par le propriétaire de l’endroit. Dans ce milieu de négociation où la qualité du produit est très recherchée, une productrice tire son épingle du jeu. Ellen Pakoa, 36 ans, a rapporté de son île dix-sept sacs de kava. À près de cent-mille francs cfp le sac, le business est rentable. « Je le plante avec mon mari. Le kava est en terre pendant quatre à cinq ans et on le récolte au bout de cette période. Avec l’argent gagné, je paie les frais de scolarité de mes enfants ainsi que les frais de construction de ma maison », révèle la cultivatrice.
« Chaque nuit, on prépare vingt à vingt cinq litres. Cela dépend du nombre de personnes », lance Domenico Tabi, propriétaire de nakamal sur l’île. Une quantité que les spécialistes adaptent selon la demande, en temps réel.
Export
Toutes les semaines, le kava en provenance des îles débarque à Port Vila. Hormis la consommation locale, il est aussi destiné à l’export. Selon l’office de la statistique, rien qu’en juillet de cette année, le Vanuatu en a exporté pour une valeur de cent soixante million de francs cfp. Ce qui en fait la deuxième richesse du pays, après le tourisme.
Le reportage de Thérèse Waia et Patrick Nicar à Port-Vila :