Le porte-conteneur s'est échoué sur le récif Durand, au large de Maré. Un récif isolé, tellement battu par les vents et les marées qu’il est surnommé par les marins "la marmite du diable". Il aura donc fallu quatre ans pour démanteler l’ensemble du navire, échoué le 12 juillet 2017 suite à une erreur de pilotage. Un délai dû à sa situation géographique, mais aussi aux aléas climatiques qui ont sérieusement compliqué les opérations.
Une première tentative de désenchouement a eu lieu quelques semaines après le naufrage, mais elle se solde par un échec et le 12 novembre 2017, le navire, malmené par les intempéries, se casse en deux. Il s’enfonce alors dans le récif rendant le scénario de sauvetage initialement prévu totalement obsolète.
Les opérations se dérouleront désormais en deux temps. L’urgence est de vider le navire de son carburant, de ses conteneurs et de retirer tout ce qui peut l’être. Un chantier qui ne se fera pas sans mal : plusieurs épisodes de pollution, notamment aux hydrocarbures, sont signalés aux Loyauté sur la côte Est de la Grande Terre et même à Belep.
La barge Cali
Parallèlement, l’armateur lance un appel d’offres pour l’enlèvement de la carcasse de l’épave. C’est la société Shangaï Salvage qui est retenue. Elle propose de construire entièrement une barge qui permettra de soulever l’épave et ainsi de la sortir du récif avant un découpage en mer et un rapatriement à Nouméa. Une barge baptisée Cali qui sera construite en moins d’un an et arrivera en Calédonie en 2019. C’est alors le début du démantèlement, il durera près de deux ans et vient donc de s’achever comme l’a annoncé l’armateur.
On ne sait rien du coût de ce chantier, le monde du transport maritime étant particulièrement secret. Mais l’opération a été discrètement suivie par tous les grands noms du secteur, tant elle était inédite.