KNS : un CE extraordinaire sous tension

Usine Koniambo nickel (KNS-Glencore-SMSP) en Nouvelle-Calédonie
C’est aujourd’hui en effet que ce Comité d’Entreprise Extraordinaire doit se dérouler sur le site de Vavouto.
Le sort des 50 salariés locaux en contrat à durée indéterminée est en jeu. 
Le CE sera présidé par Marc Boissoneault, le président de Koniambo Nickel et les représentants des syndicats élus dans ce Comité d’Entreprise. 
Le sort des 50 salariés locaux en contrat à durée indéterminée est en jeu. 

Quelles stratégies vont adopter les syndicats ? 

Ils sont unanimes : l’annonce vendredi dernier du plan de licenciement économique de KNS a été faite de manière brutale. 
Cette semaine a été marquée par des réunions et des rencontres. 
Le travail de terrain a été fastidieux pour l’ensemble des syndicats,  appuyés dans leurs démarches par leurs bases respectives. 
Car la priorité était de communiquer et échanger avec l’ensemble des adhérents.
Chacun de son côté a peaufiné sa stratégie, en vue de ce Comité d’Entreprise Extraordinaire. 
Tous se rejoignent pourtant sur un seul objectif : sauver les 50 emplois locaux à durée indéterminée. 
Parmi lesquels des ouvriers, des agents de maitrises et des cadres de l’industriel. 
Une procédure d’alerte a été lancée la semaine dernière par le Comité d’Entreprise.
Objectif : contrôler la validité du plan licenciement économique par le biais d’un expert. 
A travers ce Comité d’Entreprise Extraordinaire, selon nos informations, la Direction de Koniambo Nickel doit présenter de manière officielle la liste des 50 CDI locaux, engagés dans une procédure de licenciement économique.
Une annonce que les syndicats ne souhaitent pas entendre dans l’immédiat. 
Le bras de fer sera serré puisque les syndicats mettront tout leur poids dans la balance. Certains n’excluent pas de bloquer ce Comité d’Entreprise Extraordinaire.
 
 

Le droit d’alerte ?

Ce jeudi, plusieurs syndicats ont déposé un référé devant le tribunal de Koné. L’objectif étant d’annuler le Comité d’Entreprise Extraordinaire de ce vendredi.
Ces derniers craignent que la direction de KNS s’oppose au droit d’alerte.
Nous avons demandé à Laure Charlier, responsable de l’IRS, l’Institut des Relations de Sociales de Nouvelle-Calédonie, juriste en droit du travail, si l’industriel avait le droit de s’opposer à ce droit d’alerte.

Les explications de Laure Charlier 

CE KNS itw juriste Charlier

 

L’UC prend position

Sur le plan politique, près d’une semaine après l’annonce du plan social de licenciement économique, l’Union Calédonienne dans un communiqué regrette le plan de licenciement engagé par l’Industriel KNS.
Le mouvement condamne le manque de lisibilité et de communication de la part des responsables de la mine et de la métallurgie.
Mais pour Daniel Goa, le président de l’UC, les dirigeants de KNS et les syndicats doivent trouver ensemble les voies et moyens pour préserver l’outil.

Daniel Goa répond à Cédrick WAKAHUGNEME. 

CE KNS itw UC Goa

Du côté de l’industriel, aucune communication pour le moment.