“Koniambo Nickel engage le projet de licenciement collectif pour motif économique”, annonce la société KNS qui gère l'usine du Nord

L'usine du Nord. Image d'illustration.
L'usine du Nord était mise en sommeil pour six mois, en attente d'un repreneur puisque l'actionnaire Glencore de KNS a décidé de revendre ses parts. Ce vendredi, la société Koniambo nickel annonce ce qui se profilait : le licenciement collectif des salariés est enclenché. Quelque 1200 contrats de travail risquent d'être rompus au 31 août. Seule une cinquantaine d'employés seraient maintenus sur site pour le garder en état au stade de veille "froide".

La menace planait lourdement sur l’usine du Nord. Sans perspective de reprise concluante, un plan social allait être déclenché. C’est chose faite, annonce la société KNS dans un communiqué diffusé ce vendredi matin : "Koniambo Nickel engage le projet de licenciement collectif pour motif économique". 

Les explications d'Anne-Claire Lévêque, dans le journal de midi

"Ni offre finalisée, ni visibilité sur le financement"

"La période de mise en veille dite chaude des opérations était initialement fixée à six mois, avec une échéance à la fin du mois d'août prochain", rappelle la direction, en assurant que "le processus de recherche d'un repreneur se poursuit activement" et que "trois groupes continuent à montrer un intérêt pour notre entreprise. Pour autant, nous ne disposons ni d'une offre finalisée, ni de visibilité sur le financement de nos opérations."

"1 200 salariés concernés par le plan"

"Par conséquent, nous sommes contraints de poursuivre le processus de licenciement collectif pour motif économique", explique le communiqué. "Dans ce cadre, plusieurs rencontres sont prévues avec les 1 200 salariés concernés par le plan afin de présenter l'accord d'entreprise négocié avec les partenaires sociaux." En clair, "à l'exception d'une équipe restreinte, d'environ cinquante personnes, strictement nécessaire au maintien du site en veille froide, la totalité des contrats de travail des salariés de Koniambo Nickel pourra être rompue à l'issue du 31 août 2024."

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Dans cette période exceptionnellement difficile pour chaque personne, chaque famille, nous tenons à réaffirmer que toutes celles et tous ceux qui ont contribué à cette aventure industrielle jusqu'à ce jour peuvent en être fiers. Leur professionnalisme et leur engagement ont été exemplaires, jusque dans les projets d'améliorations réalisés ces dernières semaines.

La société KNS, communiqué du 26 juillet 2024

Malgré cette annonce, Konimabo nickel insiste : "La décision de mettre en œuvre le PLCME ne remet pas en cause le processus de recherche d'un nouveau partenaire et les discussions se poursuivront avec le concours actif des actionnaires, les conseillers financiers experts mandatés dans ce dossier et des représentants de l'entreprise."

Sujet à retrouver au journal télévisé de 19h30

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