L’essentiel de l’actualité ce matin avec la signature d'un protocole d'accord à Kouaoua, les réactions des différents partis politiques à la démission d'Edouard Philippe, l’élection des maires à Maré et Païta et le FLNKS qui lance sa campagne pour le Oui au référendum.
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Un protocole d'accord signé à Kouaoua
Après presque deux ans de tensions, liées à la SLN sur la commune de Kouaoua, les deux collectifs des jeunes, les coutumiers et la société minière ont réussi à se mettre d'accord. Un protocole de fin de conflit a été signé avec cinq conditions. Parmi elles, la fermeture définitive du site dit "Périphérique ouest" avec l'interdiction de l'exploiter quelle que soit la société minière. "Une première étape" selon le président d'honneur du district coutumier de Kawipaa Joël Diainon. Des discussions doivent encore être entamées notamment sur l'ouverture d'autres gisements de minerai dans la région.Démission d'Edouard Philippe : les réactions de la classe politique calédonienne
Après le message particulier adressé à la Nouvelle-Calédonie par l'ex-premier ministre Edouard Philippe, les premières réactions de la classe politique calédonienne sont pour le moins mitigées.Le député Philippe Gomès veut lui séparer ces trois années en deux périodes distinctes : un premier ministre concerné et impartial avant novembre 2018 et un autre, plus distant après le référendum. "Il a beaucoup jugé à la façon d'un salomon, c'est-à-dire sans véritablement que l'Etat ne prenne les responsabilités qu'il aurait dû prendre" précise le ténor de Calédonie Ensemble.
A l'Avenir en confiance, Sonia Backès parle d'un "interlocuteur extrêmement très impliqué" dans le dossier calédonien.
Côté indépendantiste, l'Union Calédonienne n'a pas souhaité s'exprimer sur ce départ. Louis Mapou en revanche, regrette ce changement d'interlocuteur en cette période d'instabilité. Il ajoute "Nous avons là un nouveau premier ministre, dont on ne sait pas trop l'état d'esprit dans lequel il va s'inscrire, à trois mois du second référendum, alors que nous avons de nombreux chantiers qui n'ont pas été poursuivis".
Pour le Parti Travailliste, partant cette fois pour le référendum, un premier ministre chasse l'autre et cela ne change rien au combat indépendantiste. "Il y a eu beaucoup d'interlocuteurs différents, mais c'est toujours la même politique de l'Etat colonial, ça n'a jamais changé. Après c'est à nous, indépendantistes, de faire valoir nos positions, quel que soit l'interlocuteur" commente ainsi Louis Kotra Uregei le président du parti.
Païta et Maré ont leur maire
Il est le premier maire d’origine wallisienne et futunienne à être élu. Willy Gatuhau, qui a succédé à Harold Martin après sa démission en février 2019, est conforté par 32 voix et 3 bulletins blancs. Il sera entouré de 34 conseillers. Le maire sortant s’était maintenu au second tour des élections municipales, avec 49,9% des suffrages. La tête de liste de «Païta en confiance», terminait alors loin devant ses adversaires, avec 3 987 voix.Pari gagné pour Maryline Sinewami. Madame la directrice d’école est désormais, Madame la maire de Maré. Sa liste unitaire FLNKS est arrivée en tête lors du second tour des élections municipales, avec 50,6% des suffrages. Maryline Sinewami est désormais première édile de Nengone. Une première sur l’île.
Le FLNKS mobilisé pour le Oui à l’indépendance place du Mwa Ka
A près de trois mois du second référendum, le front souhaite rassembler les électeurs. Le mouvement axe sa campagne d’information sur les inscriptions dans les bureaux de vote délocalisés. Dispositif qui s’adresse aux Loyaltiens et aux habitants de Belep et de l’île des Pins. En 2018, seuls 40% des Iliens se sont inscrits dans ces bureaux de vote. Les inscriptions se font au centre administratif du Haut-Commissariat. Pour cela, il faut se munir d’une pièce d’identité. Si vous avez voté en 2018 à ces bureaux de vote délocalisés, vous n’avez aucune démarche à effectuer.
Le Parti Travailliste participera au prochain référendum
Décision prise lors de la convention du parti, hier, à la Vallée du Tir, à l’issue de 7 heures de débat.C’est à l’unanimité que l’ensemble des représentants des comités communaux présents ont tranché en faveur d’une participation à la consultation référendaire le 4 octobre.
Le mouvement appelle à un vote massif pour le « OUI » à l’indépendance.