Lucas en février, Niran en mars, Ruby en décembre : 2021 aura surtout été une année d’abondantes précipitations… Tout ça, c’est la faute à la Niña. "C’est un renforcement des alizés équatoriaux, qui soufflent sur le Pacifique. Et ces vents, qui soufflent d’Est en Ouest le long de l’équateur, poussent les eaux chaudes vers l’Ouest du bassin Pacifique", explique Thomas Abinun, climatologue à Météo France.
Pluie de records
"Ces eaux chaudes, une fois qu’elles arrivent sur l’Ouest du bassin, elles s’étalent au Nord et au Sud, elle viennent jusqu’en Nouvelle-Calédonie et elles provoquent localement un contexte plus chaud et plus favorable aux précipitations", poursuit le spécialiste.
Les nombreuses images filmées tout au long de l’année le montrent, et les statistiques le prouvent. Des cumuls annuels partout compris entre 1 000 et 4 000 millimètres de précipitations ont été recensés. Des rapports à la normale toujours plus élevés. Les pourcentages les plus importants concernent la côte Ouest, du Nord au Sud et les Loyauté.
Une année marquée par une pluie de records. "L’année 2021 c’est 50% de pluies en plus que ce qui est attendu normalement. C’est une année qui se trouve au troisième rang des années les plus pluvieuses, depuis 1970", ajoute Thomas Abinun.
"Pour autant, il y a quand même une disparité des pluies. On a des régions qui sont habituellement très arrosées comme le Sud-Est de la Grande Terre. On a pu enregistrer jusqu’à plus de 4 000 millimètres de pluies dans l’année, du côté de Yaté".
Températures en hausse de 1,2 degrés depuis 1970
Côté température, dans un contexte mondial de réchauffement climatique, la Nouvelle-Calédonie n’échappe pas à la règle. La température moyenne est en hausse et on recense un gain de 1,2°C depuis 1970.
C’est à Port Laguerre en janvier qu’il a fait le plus chaud avec 38,6 degrés observés, et à Pocquereux qu’on a enregistré la température la plus basse de 6 degrés, c'était une nuit de septembre.
Le reportage de Bernard Lassauce et Kaio Tui :