Lors de sa première visite à l'étranger effectuée seule depuis l'élection du nouveau gouvernement australien de centre gauche, jeudi 27 mai, Penny Wong, la ministre des Affaires étrangères de l’Australie a marqué un changement dans la politique climatique de son pays, admettant que l'Australie avait "négligé sa responsabilité" environnementale, par le passé.
Réduire de -43% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030
Penny Wong a assuré à ses hôtes de Suva, la capitale des Fidji, que Canberra ne "manquerait plus de respect" envers les nations du Pacifique et n'"ignorerait" plus leurs appels à agir contre le changement climatique. "Nous avons été élus sur un programme de réduction des émissions (des gaz à effet de serre) de -43% d'ici 2030 et un neutralité (carbone) atteinte d'ici 2050", a-t-elle ajouté. "Ce ne sont pas que des paroles, nous l'inscrirons dans la loi et nous soumettrons très bientôt une nouvelle contribution au niveau national à la CCNUCC" (Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques), a insisté à la ministre.
Un des plus grands exportateurs de charbon et de gaz
Sous le précédent gouvernement conservateur, l'Australie - un des plus grands exportateurs de charbon et de gaz au monde - jouait régulièrement les trouble-fêtes dans les négociations internationales sur le climat. Penny Wong a dit vouloir effacer cette image en coorganisant un prochain sommet sur le climat.
Nous avons proposé de coorganiser une future Conférence des parties (COP) des Nations unies avec les pays insulaires du Pacifique et j'attends avec impatience de nouvelles discussions dans la région sur cette idée.
Penny Wong, ministre des Affaires étrangères de l’Australie
"Rebâtir une relation de confiance" avec la France
Après la crise diplomatique liée à la rupture d'un gros contrat de sous-marins français, le président Emmanuel Macron et le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese ont par ailleurs échangé, jeudi, au téléphone. Le nouveau gouvernement australien tient à renouer des liens avec la France, selon l'Elysée.
Après la crise diplomatique liée à la rupture d'un gros contrat de sous-marins français, les deux chefs d'états "sont convenus de rebâtir une relation bilatérale fondée sur la confiance et le respect", a précisé la présidence française.