L’Autorité de la concurrence sanctionne deux entreprises de pompes funèbres

Le cimetière du 5e-Km, à Nouméa.
C’est un pavé lancé dans la mare des pompes funèbres par l’Autorité de la concurrence. L’institution condamne deux sociétés du secteur pour abus de position dominante. Deux affaires similaires, une au Médipole, l’autre à la clinique Kuindo-Magnin.

L’Autorité de la concurrence s’est penchée sur le marché des pompes funèbres en Nouvelle-Calédonie. Une étude qui a mené à la condamnation de deux sociétés. Le principe est le même pour les deux enseignes. L’Autorité de la concurrence estime que les pratiques "sont d’une particulière gravité puisqu’elles touchent des familles vulnérables dans un secteur sensible ayant un impact important sur le budget des ménages". L’Autorité parle également de "trouble à l’ordre public".

Transfunéraire au Médipôle

La première, Transfunéraire a profité de sa position au CHT pour capter une clientèle de famille de défunts.
Confusion du fait que l’entreprise a bien une convention avec le Médipole mais uniquement sur la gestion de la salle de dépôt des corps. Les familles ont donc ensuite le choix de trouver une autre compagnie de pompes funèbres.
Mais l’Autorité de la concurrence estime que Transfunéraire a tout fait pour orienter ce choix afin d’être retenue pour le transport de corps et l’organisation des obsèques à la sortie de l’hôpital. C’est illégal, la société écope donc d’une amende de 2 millions de francs CFP.

Les faits reprochés à Transfunéraire

PFC et AZ Décès à la clinique Kuindo-Magnin

Pour la société de Pompes funèbres calédoniennes (PFC), le principe est rigoureusement le même mais à la clinique Kuindo-Magnin de Nouville.
Amende de 3,4 millions CFP mais en plus, une sanction de 5,7 millions pour entente anti-concurrentielle. La société PFC s’est arrangée pour récupérer les appels d’AZ Décès concernant les tours de garde. Cette dernière écope d’une amende de 500 000 francs pour avoir accepté de vendre cette position.
Une répartition artificielle du marché et un obstacle au libre jeu de la concurrence selon l’Autorité.

Les faits reprochés à PCF