Le salon Habitat Déco se tient à Nouméa du 7 au 9 mai. Parmi les 136 exposants présents, beaucoup proposent des solutions pour un habitat écoresponsable.
Bâtir, oui, mais en respectant l’environnement. Chez ce constructeur de villas individuelles, on propose désormais aux clients une dizaine d’options qui vont de l’isolation des combles aux collecteurs d’eaux pluviales, en passant par les panneaux photovoltaïques, les chauffe-eau solaire ou encore les débords de toiture.
" Les clients sont réceptifs mais c’est toujours pareil, c’est l’argent qui commande" explique Jean-Christophe Tourrette, gérant associé d'une société de construction de villas. "Mais on n’est pas obligé de tout faire sur une maison. On peut privilégier certains postes, et après, dans les années qui suivent, améliorer son habitation".
Filtrer les eaux usées
Autre solution écoresponsable, un système d’assainissement autonome. Raccordé à la fosse septique, il filtre les eaux usées grâce à de la bourre de coco. En sortie, l’eau n’est pas potable mais peut être réutilisée…
" Vous pouvez récupérer pour arroser votre jardin. Il y en a qui le retraitent derrière et qui vont faire un circuit fermé dans les WC afin de réutiliser les eaux et avoir u traitement au mieux. Ou sinon, il y a aussi des gens qui récupèrent l’eau pour nettoyer la voiture" explique Belinda Robelin, assistante commerciale et administrative.
Un cluster pour "éveiller les consciences"
Egalement présent sur le salon, le cluster Eco-construction. Crée en 2017, il regroupe 24 architectes, bureaux d’études, constructeurs, fabricants de matériaux recyclés ou biosourcés. Ici, on ne vend rien, on informe.
" Notre rôle est un peu d’apporter la bonne parole aux gens en leur expliquant ce qu’on fait et en essayant d’éveiller les consciences à une nouvelle façon de construire, voire même de rénover" explique Valérie Tini, vice-présidente du cluster.
En deux jours, le cluster a informé une cinquantaine de visiteurs, signe que l’habitat écoresponsable a le vent en poupe.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry