Baptisé Educfi, le passeport d'éducation économique, financière et budgétaire est expérimenté, cette année, dans plusieurs établissements du secondaire de Nouvelle-Calédonie. Une semaine dédiée à l'éducation financière se tiendra d'ailleurs dans plusieurs collèges et lycées, du 21 au 27 mars.
Un banquier dans une école, l’image peut surprendre, voire choquer, mais rien à voir avec une démarche commerciale, assure Cédric Glorieux, le représentant de la Fédération bancaire française en Nouvelle-Calédonie.
Un jeu de plateau avec un vrai banquier présent
Sa mission, c’est de former les adultes de demain aux questions d’argent, avec des outils les plus ludiques possibles. "C'est un jeu de plateau, un peu comme le Trivial pursuit où les enfants jouent par équipe de cinq. Leur but est de recueillir le maximum de jetons, qu'ils obtiennent à chaque bonne réponse. L'enseignant anime le jeu et le banquier qui est là pour cette animation répond aux questions que les enfants peuvent se poser", détaille-t-il.
Jeux, quiz, mais aussi exercices de mathématiques, cet apprentissage fera désormais partie du programme scolaire, au même titre que d’autres enseignements, comme la sécurité routière. "Nous nous sommes aperçus que c'était une nécessité que l'école se charge de poser un certain nombre de notions qui ne vont pas de soi, encore moins dans un monde dématérialisé comme celui que nous connaissons actuellement, qui présente le risque de devenir un monde virtuel", justifie Erick Roser, le vice-recteur.
Un enjeu de société
Former les jeunes calédoniens aux questions d’argent est devenu une des missions ici, de l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM), qui représente la banque de France. C’est même un enjeu de société. "C'est un peu comme pour l'écologie. C'est dès le plus jeune âge que nous apprenons les bonnes pratiques. Soit à ne pas dépasser beaucoup plus que ses revenus et les projets qui nécessiteront d'épargner, par exemple", assure Magali Ardoino, responsable des études à l’IEOM.
C'est vraiment quelque chose qu'il faut inculquer dès le plus jeune âge, pour éviter les situations de surendettement, qui sont parfois liées à un manque de bon sens ou de bonne gestion.
Magali Ardoino, IEOM
Dès lundi prochain, plusieurs collèges et lycées se frotteront à l’exercice, à l’occasion de la semaine de l’éducation financière. Ces ateliers restent également ouverts, toute l’année, aux autres établissements du Caillou.
Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Laurence Pourtau et Nicolas Fasquel :