L’enseignement primaire évolue à l’unanimité

Le Congrès se penchait mercredi sur un projet de délibération conséquent : l’organisation de l’enseignement primaire en Calédonie. De longues discussions ont finalement abouti à un vote à l’unanimité. Organisation, programme, rythme… les chapitres sont nombreux. 

Les élus se penchaient pour la deuxième fois sur l’imposant document traitant de l’organisation de l’enseignement primaire sur le territoire. Déjà présenté et voté en janvier 2019, le texte avait été annulé par le tribunal administratif pour des raisons de délais. 

Retour d’expérience

Pour autant, les équipes pédagogiques ont déjà expérimenté sur le terrain les grands axes du document au cours des dix-huit derniers mois. De quoi bénéficier d’un retour d’expérience et faire évoluer la délibération. 

On a essayé d’alléger un peu le programme en histoire qui est assez lourd en Nouvelle-Calédonie, et on a intégré des nouvelles valeurs inscrites dans la déclaration de politique générale du gouvernement comme l’égalité entre les filles et les garçons, plus de développement durable… 

- Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’enseignement.

 

Isabelle Champmoreau apporte des précisions à Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel : 

Organisation par cycle

La délibération est dense. Elle réaffirme notamment un découpage de la progression sous forme de cycles afin d’asseoir les fondamentaux (les trois niveaux de maternelle pour le cycle 1, les CP, CE1 et CE2 pour le cycle 2 et un cycle 3 constitué des CM1 et CM2 ainsi que de la 6ème pour une meilleure continuité). 

Souplesse d’organisation

Une certaine liberté est laissée aux équipes pédagogiques qui connaissent l’environnement des élèves. Elles pourront ainsi organiser la journée entre temps d’enseignement et temps de récréation, mais aussi avoir plus de souplesse dans leur organisation propre. Conseil de cycles, animation pédagogique, conseil des maîtres, conseil école-collège ou encore conseil d’école : le calendrier ne leur sera pas imposé. 

Des conseils d’école obligatoires

Le conseil d’école, justement, a été l’un des quelques éléments suscitant des discussions plus soutenues. Philippe Dunoyer, du groupe Calédonie ensemble, avait déposé six amendements pour la mise en œuvre obligatoire d’un conseil d’école.

Le conseil d’école c’est la capacité d’informer, de co-construire, d’échanger entre les enseignants, la direction, les parents d’élèves mais aussi les institutions, les provinces, les mairies, le sénat coutumier… cela permettra de créer du lien.

- Philippe Dunoyer, Calédonie ensemble.

 

Ecoutez Philippe Dunoyer au micro d'Anne-Claire Lévêque : 

Philippe Dunoyer école

Les enseignements réaffirmés

Du côté du contenu pédagogique, plusieurs aspects ont été réaffirmés par la délibération. Notamment l’enseignement des langues vivantes (anglais, langues kanak, langues de la région Asie-Pacifique) et l’enseignement des fondamentaux de la culture kanak et l’ouverture aux cultures des communautés présentes en Nouvelle-Calédonie. 

De nouvelles réformes à venir

Les réformes et évolutions ne sont pas terminées pour l’enseignement primaire. Isabelle Champmoreau voudrait présenter au Congrès, cette année, un texte posant les grands principes des rythmes scolaires à l’échelle de la journée de l’enfant.