Il y a vingt ans, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy inaugurait le premier radar automatique de France, dans l’optique de réduire le nombre de tués sur les routes. Ces dispositifs ont-ils eu un réel effet sur la mortalité ? Selon le site de la délégation à la sécurité routière nationale, "cela a contribué à une baisse moyenne des accidents mortels à proximité des radards de 66%. En dix ans, les radars ont permis de sauver 23 000 vies."
Avec 70 morts en 2022, et 45 depuis le début de l'année 2023, le Caillou affiche un bilan catastrophique. En 2022, à l'issue de la deuxième réunion du Conseil calédonien de sécurité routière, l'ancien haussaire Patrice Faure évoquait plusieurs pistes : la multiplication des contrôles routiers et la mise en place de radars fixes.
"D'ici fin 2024"
Cette dernière mesure semble se concrétiser à entendre Théophile de Lassus, le directeur de cabinet du haut-commissaire. "Nous allons déployer des radars fixes d'ici la fin de l'année prochaine. Il y a un sujet sur le non-respect de la vitesse : 75% des accidents mortels sont dus au non respect des vitesses autorisées. Ces radars fixes permettront de mieux lutter."
"Dans l'Hexagone, il y a eu un avant et un après l'installation des radars fixes. La mortalité a chuté drastiquement. Donc c'est un outil essentiel, qu'on va pleinement utiliser. On va le déployer progressivement. Les études sont en cours, nous sommes accompagnés par Paris, qui a décidé de prendre à sa charge financièrement l'installation des radars en Calédonie."