Au Musée maritime, un étage complet est dédié à l’Histoire de La Monique : de sa fabrication sur un chantier naval Néo-Zélandais en 1947 à sa disparition en mer le 31 juillet 1953. "Ce qui a été retrouvé comme preuves c'est minime par rapport à la disparition de La Monique... Après on ne sait pas ce qui s'est passé exactement à l'époque", résume Jean-Marie Kawa, un visiteur.
Propriété de la société des Iles Loyalty, La Monique est utilisée par l’Entreprise maritime et commerciale de René Reuter pour effectuer deux voyages entre les iles loyauté et la grande Terre, en juin et en juillet 1953. "Quand on voit la liste de 126 passagers on se rend compte qu'il y a des gens qui viennent de France, du Vietnam et des Mélanésiens des îles, constate Jean-Claude, un visiteur. Effectivement La Monique c'est un peu le destin commun de ce pays."
"Le bateau est surchargé"
En plein essor, le commerce du coprah et son exportation imposent un rythme soutenu aux compagnies maritimes locales. "Ils sont 126, et ce qui est assez incroyable, c'est qu'ils sont quasiment tous sur le pont et même une partie du pont, raconte Valérie Vattier, la directrice du Musée maritime. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a plus de place ailleurs avec les 2844 sacs de coprah, une voiture, des pièces d'un autre bateau qui avait fait naufrage peu de temps avant... Le bateau est surchargé."
Le 31 juillet 1953 le caboteur quitte Tadine à Maré vers 14 heures, le capitaine prévoit d’arriver le lendemain matin à Nouméa. La Monique n’arrivera jamais. "Une zone a été délimitée en fonction d'un certain nombre de paramètres, précise Valérie Vattier. Notamment l'heure de départ du bateau, le dernier contact radio, la vitesse du navire, la météo, les courants marins et les indices retrouvés au moment des recherches."
Pour retrouver La Monique, des travaux ont été mené en 2010 par l’association Fortunes de Mer. Elles n'ont rien donné. Le mystère demeure.
L'exposition est visible jusqu'en 2024.