2020 restera notamment marquée par la crise Covid. Le rapport annuel de l'IEOM sur l'économie calédonienne montre, à quelques exceptions près, une détérioration de la situation. Heureusement, des mesures de soutien de l'Etat ont permis d'éviter des conséquences plus fâcheuses.
Le rapport annuel de l'IEOM annonce des chiffres peu encourageants. En effet, en 2020, 5 semaines de confinement total et des frontières à guichet fermé n'ont pas amélioré la situation. Coût de la crise sanitaire : 910 emplois et entre 50 et 60 milliards de francs de pertes. Un coup dur qui s'ajoute à un marasme économique, qui ne date pas d'hier. C'est un nouveau palier d'affaiblissement de la croissance, auquel on assiste.
Depuis 2012, on s'était déjà affaissés, avec une croissance autour de 1% donc les choses commençaient à aller moins bien, l'économie à ne plus créer d'emplois et on voit bien que depuis 2019, les estimations sont négatives. En 2020, on sait que ce sera négatif avec la crise Covid. 2021, on est mal partis puisque la crise continue.
Fort heureusement, les mesures de soutien ont évité le pire, soit les dépôts de bilan en cascade et le chômage sans indemnités. Que ce soit le prêt garanti par l'Etat, à 22,3 milliards aux entreprises ou les 28,6 milliards de l'AFD à la Calédonie... un endettement qui ne simplifie pas les gestions à venir. "On est dans une situation qui rend compliqué un nouvel emprunt si nécessaire et qui fait se poser la question sur la capacité de remboursement dans l'état actuel des choses" indique Magali Ardoino.
Par ailleurs, le nickel a connu en 2020 de nouveau déboires : entre les problèmes techniques à KNS, les blocages à Vale et à la SLN, les métallurgistes ont accumulé 372 milliards de francs de pertes malgré des prix mieux orientés sur les marchés. Depuis 2009, les opérateurs de la filière ont totalisé 1837 milliards de francs de pertes, soit 180% du PIB calédonien.
Le rapport complet à lire ici.