Ce dimanche 8 mai, l'invité politique de la rédaction était Philippe Germain, président du Gouvernement.
Un an après son élection, quel est son bilan ? L'occasion d'évoquer également les différentes rencontres chez nos voisins anglais pour promouvoir l'industrie calédonienne.
Un an après son élection, quel est son bilan ? L'occasion d'évoquer également les différentes rencontres chez nos voisins anglais pour promouvoir l'industrie calédonienne.
Comment sauver les régimes sociaux
Le gouvernement a en charge : Le minimum viellesse, Le minimun retraite, L'aide au logement, Le régime handicap, Les allocations familiales de solidarité .
Ces régimes qui étaient mis en place n'avaient pas de financement dédié et ils étaient donc en cessation de paiement.
Ces régimes convernent 40 000 calédoniens.
La création de la contribution calédonienne de solidarité (CCS) a pour but de les financer.
Elle a été mise en place en janvier 2015 :
- 1 % sur les salaires,
- 2% sur les revenus du capital.
Faire des mesures d'économies est nécessaire.
Comment ? En mettant tout le monde autour de la table : les partenaires sociaux (CAFAT), les services de la Nouvelle- Calédonie et des provinces, les professions libérales publiques et privées.
L'équilibre budgétaire
"La Calédonie dépensait plus qu'elle ne recevait." En 2014 : 57 milliards F CFP et 2015 : 42 milliards FCFP.
"Les économies se sont faites à tous les niveaux : supprimer ce qui relève du gaspillage, et puis diminuer les dépenses de manière générale.
Dans ce gouvernement, on a voulu donner l'exemple : les frais de déplacements, les missions, les voyages et les réceptions ont été divisés par deux. Ce qui nous a permis d'économiser 260 millions F CFP. On a réduit le nombre de collaborateurs et les surnumérations qui étaient versées.
En matière de politique publique, sans en supprimer aucune, on a réduit de 10% à 15% les dépenses . Cela nous a permis d'économiser 15 milliards F CFP."
Fiscalité : la prochaine instauration de la TGC va t-elle contribuer à une réelle relance économique ?
" C'est un ensemble. Après les mesures urgentes, il faut relancer l'économie."
Les deux leviers d'action sont : l'investissement et le pouvoir d'achat.
Les deux leviers d'action sont : l'investissement et le pouvoir d'achat.
En matière d'investissement
" On a sauvegardé les budgets d'investissement. On les a même augmentés pour les passer de 11 à 15 milliards F CFP.
On a soutenu l'activité du BTP et celle du logement avec la défiscalisation du logement intermédiaire c'est-à-dire- le logement pour les classes moyennes.
Ce dispositif de défiscalisation local permettra la création de 800 logements par an sur 5 années soit une enveloppe de 20 milliards. La Nouvelle-Calédonie prend en charge 30% du coût de ces logements.
Ce dispositif local a été prorogé jusqu'en 2025.
On a lancé le projet NEOBUS, on l'a financé . Il a été annoncé, mais il n'y avait pas un franc pour le concrétiser. Donc on a effectué un prélèvement de 3 F CFP sur la marge des pétroliers et 1 F CFP sur le consommateur, soit 4 F CFP au total pour financer les 20 milliards de travaux.
La défiscalistation nationale devait s'arrêter en 2017. Et nous sommes intervenus auprès de l'Etat avec le concours du député Philippe Gomès. Ce dispositif a été prorogé jusqu'en 2025."
La défiscalistation nationale devait s'arrêter en 2017. Et nous sommes intervenus auprès de l'Etat avec le concours du député Philippe Gomès. Ce dispositif a été prorogé jusqu'en 2025."
La réforme de la TGC
" On l'a lancé dans la concertation. Dans la méthode, on va la tester.
" On l'a lancé dans la concertation. Dans la méthode, on va la tester.
Elle sera mise en place au 1er janvier 2017 jusqu'au 30 juin 2018 avec des taux de moins de 1% pour vérifier la qualité de notre réforme.
Objectif : maintenir les recettes fiscales : 51 milliards F CFP et surtout lutter contre la vie chère.
Comment ? Une fois la réforme appliquée, les produits qui vont être importés ne subiront plus de fiscalité sur leurs prix de revient. Les entreprises travailleront hors taxe. Elles ne payeront plus de taxes sur leurs fonctionnements, ni sur leurs investissements.
Ces mesures peuvent faire baisser les prix de 5 à 15 %. "
Redonner du pouvoir d'achat aux calédoniens : impôt sur le revenu des personnes physique (IRPP)
C'est le second levier d'action.
" Le projet de réforme sera présenté par Philippe Dunoyer dans les prochaines semaines. On va travailler sur le quotient familial c'est à dire sur la part de déductibilité de chaque enfant afin de réduire la pression fiscale pesant sur la classe moyenne.
En gros, c'est 2 milliards de moins à payer pour la classe moyenne. Une réduction en moyenne de 75 000 FCFP par foyer fiscal."
Qu'en est il du projet de réforme de Sonia Backès : augmentation des tranches. Une mesure préconisée par la chambre territoriale des comptes ?
"Sonia Backès est restée 4 ans au gouvernement en charge de la fiscalité, si elle avait voulu réformer la fiscalité, elle aurait pu le faire. C'est pas le gouvernement mais le Congrès qui a rejeté cette réforme. C'était un projet qui favorisait les classes supérieures et qui coûtait 3 milliards à la Nouvelle-Calédonie."
L'autorité de la concurrence
"Les recrutements sont lancés. Et dans les prochains mois, cette autorité calédonienne de la concurrence pourra voir le jour."
Les institutions existantes sont : l'isee, l'observatoire des prix au sein de la direction des affaires économiques du gouvernement.
Recherche de compétitivité
"Cela fait 9 mois que l'on travaille avec les entreprises réparties en trois secteurs : le logement, les produits de grande consommation et l'automobile.
Objectifs : réduire le coût du travail, le coût de fonctionnement de l'entreprise, réduire les coûts dans la filière pour que les diminutions ainsi obtenues puissent permettre une baisse des prix."
Principe : "Engager les négociations PRIX contre VOLUME
Exemple : je suis grand distributeur, je m'engage à acheter un volume, ferme, annuel de marchandises et je demande un prix en contrepartie.
On va signer des accords de compétitivité avec les acteurs."
Promouvoir le savoir-faire calédonien dans la région pacifique
" Il faut se décomplexer. On a des savoir-faire en Nouvelle-Calédonie, on peut les exporter. Exemple: on exporte en Nouvelle-Zélande des lambris de PVC au pays du bois.
Quand on a rencontré nos homologues et les entreprises néo-zélandaises, on s'est aperçu que le BTP est en suractivité et qu'ils ont besoin de compétences.
Début juin, une délégation d'entrepreneurs se rendra au pays du long nuage blanc, comme une délégation s'était rendue en mai au Vanuatu, et à venir, en aout ou en septembre, une prochaine délégation se rendra en Australie."
Objectif : Acquérir des marchés dans la région " nous permettra de faire des économies d'échelle, travailler sur le développement économique du pays et sur la réduction des coûts."
Etre membre du Forum des Iles du Pacifique (FIP) : "Faciliter les échanges"
" Depuis 2010, à l'initiative de Philippe Gomès, l'idée est prendre toute notre place dans le Pacifique et donc d'adhérer à ce forum. On a reçu le soutien du Vanuatu. Le premier ministre néo-zélandais s'est engagé devant Manuel Valls à soutenir la candidature de la Nouvelle-Calédonie. L'Australie l'ayant déjà fait.
Au sein de l'organisation du FIP, ils travaillent sur leur statut pour donner la possibilité à la Nouvelle-Calédonie et à la Polynésie d'intégrer le FIP. "
Trouvez ci dessous sous format numérique le bilan publié par le " gouvernement Germain"
http://fr.calameo.com/read/0046667202d48397410fc