L’université de la Nouvelle Calédonie à l’heure de son bilan. En l’espace de trois ans, l’établissement a absorbé près de 400 étudiants de plus, l’équivalent d’un collège.
Une augmentation qui ne s’explique pas que par la pandémie de covid-19 selon Catherine Ris, la présidente de l’UNC :
"La première année on s’est dit c’est la crise sanitaire, les étudiants peuvent pas partir, c’est plus difficile ou risqué donc ils restent là, mais là ça se confirme. Les inscrits en première année continuent d’augmenter alors que les possibilités de départ en métropole sont redevenues normales".
L’avantage du TREC
"Je pense d’une part que notre offre du parcours de licence, le passage au TREC, Trajectoire pour la réussite des étudiants en NC, qui offre la possibilité de préparer sa licence en 2 ans et demi ou 3 ans et demi, offre une plus grande attractivité puisqu’on fait de ce qui était notre handicap, le calendrier austral (seule université française sous ce calendrier), on en fait un avantage. Puisqu’on diplôme nos étudiants de licence au même moment que les universités françaises" explique encore Catherine Ris.
De quoi permettre une rapide poursuite d’études en master pour des étudiants qui ont validé à 87% ces nouveaux cursus.
Le succès des formations de santé
Autre satisfaction, le nombre grandissant de jeunes Calédoniens qui décrochent une place dans les formations de santé. Des filières paramédicales et médicales, très sélectives, auxquelles ont accédé 300 étudiants durant les 20 dernières années.
"C’est 160 médecins et futurs médecins, des dentistes, des kinés, des pharmaciens… Une réussite pour le coup totale pour ce type de formation parce qu’il y a 20 ans, on constatait le manque d’étudiants et de médecins calédoniens et de professionnels de santé calédoniens. Ce trou est en train de se combler très largement" souligne Yvon Cavaloc, vice-président commission de la formation et vie universitaire.
La reprise des échanges internationaux
Enfin bonne nouvelle pour les étudiants les plus audacieux. Après deux années blanches, 2022 verra revenir les échanges internationaux à des niveaux presque normaux. Déjà 12 étudiants ont rejoint une université étrangère depuis le début de la rentrée.
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut