Coupures d’eau, fermeture d’écoles, difficultés pour rejoindre les centres médicaux : les conséquences directes et indirectes des cyclones et tremblements de terre sont nombreuses. Et au Vanuatu les enfants sont particulièrement touchés. "Ils sont dans leur maison. Ça fait un bruit monstrueux, c'est terrifiant, décrit Eric Durpaire, chef de bureau terrain de l’Unicef au Vanuatu. Avec un peu de malchance, le toit s'est envolé, ils ont dû essayer de se réfugier dans l'école qui sert de centre d'évacuation. Des petits enfants, ça les terrorise."
Déjà en mars, le Fonds des Nations unies pour l'enfance avait sensibilisé sur la situation de la jeunesse vanuataise.
Au réveil, ils voient la destruction et les problèmes commencent : ils n'ont pas accès à l'eau, les jardins ont été balayés, donc très vite les difficultés d'accès à la nourriture vont se poser. Après quelques jours, rapidement, les enfants vont commencer à tomber malades, et le problème c'est que le poste de santé le plus proche a été détruit.
Eric Durpaire, chef de bureau terrain de l’Unicef au Vanuatu
Pour l’Unicef, le changement climatique et les cyclones à répétition aggravent la situation. "Quand on regarde les îles impactées, telles que Pentecôte ou Ambrym, en trois ans, elles ont eu quatre cyclones de catégories 4 et 5. Ces enfants touchés maintenant sont également touchés dans leur futur."
Selon les premières estimations de l’Unicef, la trajectoire du cyclone Lola a potentiellement eu un impact sur la vie de 25 000 jeunes vanuatais. "Le problème c'est que cela se répète. Et des enfants malades de manière répétée vont avoir des problèmes de développement, physiques ou intellectuels", affirme Eric Durpaire.
Ces prochains jours, avec ses partenaires, l’Unicef fournira des kits d’hygiène et proposera un soutien psychologique aux familles. La principale difficulté pour les équipes sur le terrain, c'est l’isolement des populations sur ces îles.