L’Union calédonienne se rendra à Paris pour "écouter"

Une commission exécutive élargie du parti s’est tenue ce mercredi, au siège du mouvement à Magenta. L’occasion de fixer les lignes directrices de l’Union calédonienne lors du déplacement de certains de ses membres à Paris, le 25 mai prochain.

« On n’y va surtout pas, pour négocier quoi que ce soit », assure Gilbert Tyuienon, premier vice-président de l’Union Calédonienne. Le parti se déplace à Paris à partir du 25 mai prochain, pour "écouter ce que l’État français a à dire" et notamment, quels sont ses intérêts à maintenir une présence en Nouvelle-Calédonie. 

Le mouvement annonce en revanche, qu’il ne viendra pas les mains vides. Il présentera son livre blanc, son livre vert, son projet de société et un projet de constitution, tout en insistant sur sa vision. "Le processus de décolonisation qu’est l’accord de Nouméa, doit être mené à son terme. Nous, on reste dans l’application pleine et entière, de l’accord de Nouméa".

On y va aussi pour dire, que nous avons demandé l’organisation du troisième référendum. Pour nous, la date doit être celle de 2022. Et que la question, doit être la même que celle posée les deux premières fois.

Gilbert Tyuienon, premier vice-président de l'Union calédonienne

 

Mouvements indépendantistes

Une séquence diplomatique est par ailleurs prévue avec les mouvements indépendantistes Corses, Basques, Catalans et Écossais, mais aussi le groupe fer de lance, à Bruxelles. « L’objectif, c’est de pouvoir consolider ces liens de solidarité avec des peuples frères, mais aussi de pouvoir dégager des perspectives futures pour faire des travaux en commun, autour de la monnaie, ou de la surveillance maritime par exemple », précise Mickaël Forest, deuxième vice-président de l'UC.

Un déplacement à l’ONU devrait également être organisé, alors que sur le territoire calédonien, l’UC mènera une campagne d’information auprès de ses sympathisants. 

S’agissant de la présidence du gouvernement, aucun accord n’est à envisager désormais, avant la fin du mois de juin.

Le reportage de Martin Charmasson et Philippe Kuntzmann :