Pour la consultation du 12 décembre prochain, l’USTKE fera une campagne pour un Oui à l’indépendance. Une décision approuvée à l’unanimité par son bureau. Deuxième syndicat du Territoire derrière l'Usoenc, l’USTKE compte aujourd'hui plus de 3 000 adhérents.
"Fermer cette parenthèse coloniale"
Pour cette dernière consultation, le syndicat indépendantiste fera donc une campagne unitaire au côté du MNSK et du FLNKS, comme l’explique André Forest, président de l’USTKE.
“Un cadre sur dix est kanak. Le taux d’employabilité des kanaks reste toujours très marginal. On ne peut pas encore prolonger un nouveau statut, si on doit arriver au même constat au bout de 10 ans. Pour nous, aujourd’hui, il faut fermer cette parenthèse coloniale et s’engager sur un statut qui va stabiliser le pays", lance le président du syndicat.
Des inégalités sociales dénoncées
L’USTKE a également dénoncé les inégalités sociales, toujours présentes sur le territoire. Résultat : le syndicat prône un État souverain, avec un système éducatif efficient et de nouvelles politiques publiques de formation.
"On n’a pas de cadre d’excellence ici. Alors que des politiques publiques ont été mises en place. Et le résultat : c’est un échec. Ce qui nous motive au niveau de la fédération de l’enseignement c'est qu’il faut aller au Oui, pour protéger la question du rééquilibrage et de l’emploi local", assure de son côté Mélanie Atapo, première vice-présidente du syndicat.
L’Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités, célèbre cette année ses 40 ans, elle organisera son congrès les 3, 4 et 5 décembre prochain, soit une semaine avant la troisième consultation.
Reportage sur place de Dave Waheo Hnasson et Louis Perin :