La cloche va sonner aussi pour les instits et professeurs

Depuis une semaine, les instituteurs se préparent activement à la rentrée des classes. Plus de 4 400 enseignants sont mobilisés sur l’ensemble de Pays. Rencontre avec deux enseignants d’une école primaire de Kaméré, à Nouméa, aux parcours très différents.

L’armoire de Jean-Christophe Germa est désormais bien fournie. « Nous avons des cahiers, des stylos, des crayons papiers, etc.»,  énumère le jeune instituteur. Le Calédonien a quitté le groupe scolaire de Faja à la tribu de Méa, sur la commune de Kouaoua où il enseignait depuis deux ans. Cette année, il rejoint l’école Edmond-Desbrosse dans le quartier de Kaméré à Nouméa. Il fera cours à une classe à double niveau, CM1 et CM2.

La classe est déjà prête

Avant le Jour J, il agence soigneusement sa salle de classe. « Il faut que lorsque l’enfant arrive, il ait envie de rentrer, confie l’instituteur. Etre bien en arrivant, c’est fondamental pour son apprentissage. Alors, j’ai commencé à aménager la classe et j’ai mis quelques affichages importants. »

 

Il faut que lorsque l’enfant arrive, il ait envie de rentrer, C’est fondamental pour son apprentissage. Alors, j’ai commencé à aménager la classe et j’ai mis quelques affichages importants. 

Jean-Christophe Germa, instituteur.

 

Âgé aujourd’hui de 28 ans, Jean-Christophe Germa n’avait pas vocation à embrasser le métier d’instituteur. Après une licence de Staps en Métropole, quelques mois de stages comme éducateur sportif dans les écoles, vont l’amener très vite à avoir un goût prononcé pour l’enseignement. Un nouveau défi qu’il compte relever. « Mon objectif est d’emmener les enfants à la réussite, insiste le nouvel instit de l’école Edmond-Desbrosse. Il faut qu’il arrive plus tard dans la vie à être autonome, débrouillard et qu’il puisse utiliser en dehors les connaissances qu’il a appris à l’école. .

Pas que des enseignants

Pour Lydie Maréchal, cette rentrée des classes, est presque une routine. A 46 ans, l’institutrice s’est reconvertie dans le métier après avoir quitté son poste de consultant en management en France. Avec ce nouveau métier, elle se donne pleinement. « On n’est pas que des enseignants, reconnait l’institutrice. On est parfois maman. On soigne les bobos. On doit écouter. Notre raison d’être là va au-delà de l’enseignement, de ce qu’on fait dans notre classe ».

Notre raison d’être là va au-delà de l’enseignement, de ce qu’on fait dans notre classe.

Lydie Maréchal, institutrice

 

Depuis six ans, elle enseigne dans ce quartier de Kaméré. Une école prioritaire, qui bénéficie de moyens supplémentaires. Au fil des ans, elle éprouve une certaine affection pour cet établissement et ses élèves. « L’école Edmond-Desbrosse pour moi, ce n’est pas une école prioritaire, avec ses inconvénients et les mauvaises images derrières, insiste Lydie Maréchal. Pour moi, c’est une école comme une autre et les enfants de cette école ont le droit d’apprendre comme ailleurs. »

Plus de 230 élèves, répartis sur 11 classes, sont inscrits cette année et seront accueillis dès lundi matin par Lydie et Jean-Christophe.