Le cours du nickel a franchi provisoirement le seuil des 16 000 dollars la tonne. Il a augmenté sur les trois derniers jours, avant de reprendre son souffle jeudi en fin de matinée. "La dynamique reste positive" a indiqué Boris Mikanikresai, analyste recherche et stratégie nickel de Fastmarkets.
Le métal a atteint un sommet de 16 090 dollars mercredi 11 novembre, son cours le plus haut depuis deux semaines. Le cours du nickel a bondi, à Londres mais aussi sur le marché des métaux de Shanghai, en raison de l’intérêt soutenu des investisseurs pour la demande en nickel de type NHC. Un ingrédient spécifique produit notamment par l’usine du Sud en Nouvelle-Calédonie. La demande provient du secteur produisant les batteries pour les voitures électriques (VE).
En attendant, les prix grands métaux industriels ont repris leur souffle jeudi matin "en raison des craintes que la reprise économique soit lente, car l'Europe et les États-Unis ont du mal à maîtriser le virus" a souligné l’analyste Alastair Munro de Marex Spectron. "Les prix du nickel se sont aussi corrigé, mais le résultat de l’élection présidentielle américaine plaide pour une consolidation plutôt que pour quelque chose de particulièrement baisser" a conclu l’analyse du nickel au LME.
Cours du nickel au LME de Londres, le 12/11/2020 à 12:40 : 15 934 dollars/t -0,42% [ 5 jours +2,31% ]
Du nickel et de l'acier
Il est vrai que le programme économique de Joe Biden prévoit de mener une politique industrielle forte. Elle verrait la création aux Etats-Unis d'un million d’emplois dans les usines produisant les voitures électriques, la construction de 500 000 stations de recharge, de l’investissement dans la recherche sur les batteries, des transports en communs propres dans les villes de plus de 100 000 habitants, et enfin la rénovation de quatre millions de bâtiments commerciaux. Les usines devraient donc tourner et produire davantage et il faudra beaucoup de métaux, et notamment du nickel, mais aussi de grandes quantités d’acier inoxydable pour répondre aux objectifs que s’est fixés le candidat démocrate.En attendant, les prix grands métaux industriels ont repris leur souffle jeudi matin "en raison des craintes que la reprise économique soit lente, car l'Europe et les États-Unis ont du mal à maîtriser le virus" a souligné l’analyste Alastair Munro de Marex Spectron. "Les prix du nickel se sont aussi corrigé, mais le résultat de l’élection présidentielle américaine plaide pour une consolidation plutôt que pour quelque chose de particulièrement baisser" a conclu l’analyse du nickel au LME.
Cours du nickel au LME de Londres, le 12/11/2020 à 12:40 : 15 934 dollars/t -0,42% [ 5 jours +2,31% ]