Une nouvelle brigade annoncée à Kaala-Gomen ? Pourtant, la gendarmerie est déjà présente, dans le village de Bwapanu (le nom en langue), pas loin de la mairie. Renseignement pris, il s'agit d'enraciner la présence des forces de l'ordre. L'actuel poste avancé qui existe dans cette commune de l'Extrême-Nord (environ 1 800 habitants au recensement de 2019) est constitué d'un local, doté de personnels par la brigade de Koumac qui y envoie des gendarmes mobiles afin assurer une présence sur zone. Sans véritable accueil du public, donc. Le projet annoncé consiste à mettre un place une brigade fixe, avec un chef et des gendarmes territoriaux.
Brigades mobiles en camion
Les deux autres annonces concernent deux autres communes de la côte Ouest. A Moindou, 681 administrés recensés en 2019, elle répond à une volonté forte du maire. Là, ce sera une structure mobile : pas d'accueil permanent mais des logements et un camion où enregistrer les plaintes et recevoir les personnes convoquées.
A Népoui, "cette présence va rassurer tout le monde"
Même attente de la municipalité et même dispositif en vue, à Népoui, village de Poya situé à 23 km du centre. La commune, très étendue, compte environ 2 800 personnes. Pendant plusieurs décennies, Népoui a abrité les gendarmes cavaliers du PSIC. Mais il y a quelques années, le Peloton de sécurité et d'intervention à cheval a déménagé dans le domaine de Deva, à Bourail. A Poya, au lendemain de l'annonce du président Macron, le soulagement est palpable chez les habitants.
Le reportage de Nathan Poaouteta et Brice Bachon
Je suis ravie. Pendant trois ans, il n'y avait personne. Quelque part, il va y avoir une présence, qui va rassurer à la fois les habitants de Népoui et toute personne qui voudrait venir à Népoui. Ça a été une demande. La commune étant très vaste, avec la brigade actuelle, fixe, sur Poya, il fallait un complément.
Evelyne Goro Atu, maire de Poya
"Renforcer" et "adapter"
C'est lundi 2 octobre, lors d'un déplacement dans le Lot-et-Garonne, qu'Emmanuel Macron a dévoilé une liste de 238 nouvelles brigades. Dont 22 en Outre-mer. "Cette mesure vise à la fois à renforcer le service public de la sécurité dans nos territoires, alors que près de 500 brigades avaient été supprimées au début des années 2000, mais également à adapter le maillage territorial aux évolutions de la démographie et de la délinquance", réagit le haut-commissariat ce mardi, dans un communiqué.
"Ces nouvelles brigades, qui seront fixes ou mobiles, proposeront aux habitants des services publics tels que l’accueil du public, des victimes, la prise de plainte et renforceront la présence des forces de l’ordre sur l’ensemble du territoire. Elles viendront renforcer les 29 brigades déjà existantes", ajoute-t-il.
Effectifs actuels
A ce jour, la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie représente 550 personnels toutes affectations confondues, renforcés par les rotations régulières d'environ 280 mobiles. Mais aussi par les quelque 150 réservistes.