Hausse du prix du billet ou non ? Entre compagnies aériennes, maritimes ou routières, les stratégies divergent et toutes ne prévoient pas de répercuter ce surcoût sur les billets.
Le SMTI, le Syndicat mixte des transports interurbains a délégué la mise en œuvre du roulage à des sociétés privées, chacune d’elle fait le plein à la pompe, et pour éviter d’augmenter le coût du déplacement pour la population, il existe plusieurs leviers : des subventions ou des exonérations. "Il y a une taxe de l’ordre de 30 francs sur le prix à la pompe que le gouvernement pourrait nous accorder, explique Olivier Thupako, directeur du SMTI. Cela nous permettrait d’annuler l’augmentation qu’on a connue depuis le début de l’année. Mais la piste la plus probable pour le moment, c’est que le SMTI prenne directement en charge le coût de cette augmentation. Cela plombe notre compte d’exploitation de 30 millions de francs, à ce jour, mais il va falloir qu’on surveille les futures augmentations."
Vers une hausse des billets d'avion ?
Si le billet n’augmentera pas pour les usagers des réseaux Raï et Tanéo, tous ne pourront absorber les augmentations des prix des carburants, Samuel Hnepeune a déjà fait ses calculs. "L’activité avec la clientèle internationale représente 25 % de notre exploitation habituellement, mais on ne retrouve pas ce chiffre aujourd’hui, détaille le président d’Air Calédonie. Donc on a un exercice (2022, NDLR) avec un défit prévisionnel de l’ordre de 200 millions de francs et il faudra ajouter 300 millions de plus avec l’augmentation du prix du carburant. À un moment donné, il faut bien qu’on puisse couvrir ces dépense. Soit on peut bénéficier d'une mesure compensatoire des collectivités, soit ce sera répercuté directement sur le prix des billets."
Un courrier parviendra ce mardi 7 juin au gouvernement et aux provinces, pour les prévenir d’une hausse de la surcharge carburant de 600 francs par billet, et ce dès le 1er juillet. Du côté du Betico, la réflexion est toujours en cours.