La lettre ouverte de Pierre Frogier au FLNKS

Le sénateur les Républicains a adressé une lettre ouverte au FLNKS. Une lettre dans laquelle Pierre Frogier fustige la position jusqu’au-boutiste du FLNKS concernant le troisième référendum, et appelle au dialogue et à la discussion.
« Pour la deuxième fois en 24 mois, la population calédonienne autorisée à voter, dans toutes ses composantes, a exprimé son choix de rester française. Ce résultat est sans appel … »
C’est le préambule de la lettre ouverte écrite par Pierre Frogier et adressée au FLNKS. Un courrier dans lequel il dénonce « l’acharnement des indépendantistes à vouloir absolument aller jusqu’au troisième référendum. »
Le drapeau indépendantiste a été monté sur le fronton des édifices publics en 2011. Pour Pierre Frogier, ce geste, il l’a voulu pour ouvrir les discussions afin de sortir au mieux de l’Accord de Nouméa.
Il fustige les positions du FLNKS qu’il accuse d’avoir « réussi à recréer cet état de rupture entre deux populations d’importance comparable, en souhaitant la soumission d’un camp aux convictions de l’autre ».
Enfin, il rappelle son attachement au pays, tout en espérant « la construction d’une Calédonie française et multiple, qui s’appuie sur la différenciation provinciale et humaine. »
Une lettre à découvrir ci-dessous : 
 

Un message à son propre camp pour le FLNKS 

De son côté le FLNKS a réagi à la lettre de Pierre Frogier, qu’il considère tout d’abord comme un message envoyé à son propre camp.
« Cette lettre, c’est d’abord à son propre camp, parce qu’il sait que d’une manière ou d’une autre, on va se rencontrer et qu’on va aborder les questions qu’il a posées » explique Victor Tutugoro, le porte-parole du FLNKS. « Ce genre de choses, il vaut mieux le faire entre responsables, de ne pas prendre à partie toute la population, et donc je pense plus que c’est à l’attention de son propre camp ». 
D’ailleurs, dès ce jeudi, tous les leaders des différents partis politiques calédoniens seront réunis pour discuter autour du ministre des Outre-mer.
Le reportage de Brigitte Whaap et Ondine Moyatéa