A la rentrée prochaine, professionnels médicaux et étudiants en santé auront la possibilité d'étudier l'ethnomédecine. Une formation consacrée aux particularités culturelles du pays. Pendant quatre mois, soit 157 heures de formation, les étudiants apprendront à mieux appréhender les traditions, les savoirs et les spécificités en santé des cultures océaniennes. L'objectif étant de mieux répondre aux besoins des patients. Une partie d'entre eux ayant souvent recours aux plantes médicinales.
L'importance des plantes dans la médecine kanak
Pour Edouard Hnawia, ethnopharmacologue à l'IRD, ce diplôme permettra d'établir une passerelle entre médecine traditionnelle kanak et médecine conventionnelle. Une nécessité dans un pays où les populations ont des perceptions de la santé différentes qui peuvent parfois conduire à des incompréhensions, voire des accidents.
"Les médecins ont besoin de comprendre la conception de la maladie, les [différents] itinéraires thérapeutiques. (...) La notion de temps par exemple, chez nous, est très importante. Plus on dialoguera entre les deux médecines, et plus on évitera ce genre d'incompréhension et une meilleure prise en charge du patient parce qu'au fond, quel est le plus important ? C'est le patient qui est au coeur du système, au coeur des deux médecines" résume Edouard Hnawia.