Le plus vieux parti de Calédonie fait don de ses archives au Pays ! Depuis le début de la semaine, le « grand tri » a commencé dans les locaux du mouvement indépendantiste.
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Des piles de feuilles ronéotypées ou photocopiées, des tracts, des affiches mais aussi des diapositives ou des cassettes audio… deux pièces des locaux de l’Union calédonienne ont servi d’entrepôt aux archives pendant des années. L’ensemble n’a pas été traité pour être conservé et le temps a fait son travail. Moisissures, « termitage », effacement… Il faut tout trier et les trois professionnels des archives du Pays ont un travail herculéen. Des centaines de photos sont amassées dans des cartons défraîchis. On y trouve les portraits des grands leaders de l’UC Lenormand, Pidjot, Burck… Malheureusement pas de clichés des années 50-60-70 plutôt des photos des années 80-90.
Ensuite, les responsables de l’UC, vont à leur tour, classer les documents suivant leur « communicabilité ». Certaines archives sont en effet encore classées « sensibles ». « Il y a par exemple des fiches de RG et nous déciderons de ce qui est communicable ou pas au grand public » explique Jean-Louis Koroma, un collaborateur du groupe UC-FLNKS.
Les responsables de l’Union Calédonienne qui ont fait ce don pour « l’Histoire » du pays » savent aussi que de nombreuses archives « dorment » encore chez les militants. Un appel sera fait auprès de tous ceux qui peuvent contribuer à consolider la mémoire du Pays. Un vaste chantier !
Tout ne sera pas "communicable"!
Les plus anciennes archives de l’UC ont brûlé pendant les événements lors de l’incendie de la permanence. Mais, on retrouve tout de même dans les locaux de L’Avenir à Magenta, ce programme de 1957 détaillant les propositions sociales, politiques et économiques du parti autonomiste de l’époque. Les archivistes dénichent aussi dans un classeur une ordonnance de Jean-Marie Tjibaou datant de février 1985 dans laquelle les militants du FLNKS se voient interdits d’acheter et de consommer de l’alcool jusqu’à « l’indépendance de Kanaky ». Il y a aussi ces cassettes audio avec les enregistrements des discours et des échanges lors des différents congrès. « Tous ces documents pourront être recoupés avec ceux des administrations ou avec des articles ce qui permettra aux chercheurs de faire leur travail » se réjouit Ingrid Waneux Utchaou, la directrice du Service des Archives de la Nouvelle-Calédonie.Ensuite, les responsables de l’UC, vont à leur tour, classer les documents suivant leur « communicabilité ». Certaines archives sont en effet encore classées « sensibles ». « Il y a par exemple des fiches de RG et nous déciderons de ce qui est communicable ou pas au grand public » explique Jean-Louis Koroma, un collaborateur du groupe UC-FLNKS.
Les responsables de l’Union Calédonienne qui ont fait ce don pour « l’Histoire » du pays » savent aussi que de nombreuses archives « dorment » encore chez les militants. Un appel sera fait auprès de tous ceux qui peuvent contribuer à consolider la mémoire du Pays. Un vaste chantier !